Mes 16 ans.
Un âge difficile, on ne dira pas le contraire.
Premières vraies révoltes, déchirures, abandons…
Premiers chagrins, d’amoûûûr bien sûr…
Premiers grands départs…
Mais heureusement…
La Martinique, les accents chantants d’une bande de copains à la démarche chaloupée… Des rires éclatants, une solidarité et une chaleur inégalées, des moments d’une camaraderie telle que je n’en ai jamais connue ailleurs…
Voilà les beaux souvenirs que je veux garder des quelques années passées là-bas…
Et puis…
…les pommes-cannelles!!!!
Celles que j’achetais à la cafet’ de mon bahut (pour les Martiniquais qui passeraient par là, le magnifique Lycée Victor Schoelcher, sur les hauteurs de Fort-de-France!!! lol, non en vérité à l’époque où j’y allais, il était dans un état de délabrement assez avancé!! :-))… Les merveilleuses petites viennoiseries qu’on grignotait en buvant un Royal Soda à la prune de cythère…
Celles que j’ai retrouvées avec émotion chez Izou… Allez dans la cuisine Guadeloupéenne d’Izou, c’est plein de soleil, ça sourit, c’est chaleureux, j’adore!
Elle m’a gentiment envoyé la recette de cette pâte mi-pain, mi-brioche, l’a mise en ligne depuis, et je lui dis: MERCI IZOU!!!
Pour (très exactement) 15 pommes-cannelles:
550 gr de farine
1 sachet de levure de boulangerie super rapide
2 cas de sucre
1 caf de sel
1 oeuf + 20 cl de lait mélangés(la pâte doit être souple mais ferme,alors tu peux augmenter ou diminuer le lait )
100 gr de beurre fondu
1 oeuf + lait pour dorer
– Dans le bol du robot, mettre la farine,la levure, le sucre,le sel et le beurre fondu.
– Mélanger a vitesse moyenne et ajouter progressivement le mélange œuf+ lait jusqu’à l’obtention d’un pâton homogène et non collant.
– Laisser reposer 1 heure,puis dégazer.
– Laisser de nouveau reposer une heure (ou 8 heures au réfrigérateur).
– Lorsque la pâte a fini de reposer, la séparer en quinze morceaux égaux.
– Rouler chacun de ces morceaux en colombins, puis façonner la pomme-cannelle.
Alors pour le façonnage, j’ai commencé par la méthode Izou:
On fait des boudins, on enroule, on découpe aux ciseaux…
Mais finalement j’ai changé de méthode et ai essayé comme ça:
D’abord les boudins, découpage, PUIS ensuite enroulage…
Les saucisses qui me servent de doigts y ont trouvé leur compte, j’ai été beaucoup plus efficace et rapide…
Et là, bien à l’aise avec mes saucisses, je me suis lâchée, et j’ai sorti les billes de chez Detou!!!!
Trop fière de mon coup… Les Louloutes ouvraient des yeux émerveillés… Elles ont adoré picorer les petites boules, et j’ai été heureuse de voir qu’elles mangeaient leur pomme-cannelle comme moi quand j’étais jeune, sans leur avoir rien dit: en détachant chaque petite pétale bien croustillante, pour ne garder que le coeur moelleux pour la fin… 🙂
Un régal!!
Bien conservées dans une boîte en métal, j’ai gardé mes pommes-cannelles pendant deux jours, mais elles sont moins bonnes que quand elles sortent toutes chaudes du four… 🙂
Encore une fois, merci Izou!!
Et j’en profite pour faire un petit coucou à Nathalie, qui me nargue avec les photos de sa jolie Marie-Galante, sur son site
Moi aussi j’ai passé mes 16 ans en Martinique, tout ce que tu décris, c’est vraiment ce que j’ai ressenti, quand je pense à mes années lycées, j’ai parfois les larmes aux yeux. J’ai d’ailleurs récemment appellé une amie de lycée qui habite en région parisienne et pendant des heures, on était dans le « et tu te souviens… ». Que de bons souvenirs, j’espère que mes enfants en auront autant, it is priceless…