Pastilla de poulet aux amandes et citron confit… Et merci les Bleus!!

Vous voulez que je vous dise? (question purement rhétorique, bien entendu…) Savez-vous pourquoi les Bleus m’ont tant fait vibrer mardi soir?
Certes, c’est sympathique de beugler « Et où y sont… et où y sont… et où y sont les Espa… » (même si en tant que maîtresse, je dirais à mes mômes que cette attitude peu fairplay est à déconseiller).
Evidemment cela fait plaisir de voir ces footeux trentenaires se jeter les uns sur les autres comme des petits chiots fous (et d’admirer au passage leurs forts jolies cuisses, ne niez pas mesdames…)
Cela va de soi, la perspective d’un match contre la superbe équipe brésilienne est un enjeu que même moi, inculte du foot, j’arrive à percevoir.

Mais la raison pour laquelle je suis si heureuse d’avoir vu ces Bleus gagner mardi, c’est que grâce à eux, un miracle s’est produit, le même que celui d’il y a huit ans: tout à coup, il n’existe plus qu’une France, celle qui supporte les Bleus. Tout à coup, toutes couleurs de peau confondues, nous nous rallions derrière eux, pour crier « Allez la France! »
Et que je la trouve belle, cette France enthousiaste, cette France qui porte Zidane, Henry ou Vieira aux nues, en oubliant sa peur de l’étranger, sa peur du différent…


Voir cette équipe de France gagner mardi, c’était voir gagner le mélange de cultures, c’était voir gagner une France forte de son métissage et de ses différences.
Et face à un entraîneur facho sur les bords, les sourires de nos beaux héros multicolores étaient la plus belle des victoires…
Merci pour ça, les Bleus…
Et si cette belle unité s’arrête encore trop souvent aux frontières du foot (ou à celle des blogs culinaires, lieu privilégié d’échanges inter-culturels), j’aime à rêver qu’un jour enfin les mots « Black Blanc Beur » sonneront à l’unisson, pour une France où il fera bon vivre quelque soit la couleur de notre peau.

Alors pour le coup, recette métissée!!

Recette de la pastilla métissée, salée-sucrée, venue du Maroc, mitonnée par une Indonésienne née en Calédonie mais bien Française!

– Couper deux escalopes de poulet crues en petits morceaux.
– Les faire sauter dans une cocotte avec 1 càs d’huile, 1 gros oignon émincé, un quart de citron confit haché, 2 càs de coriandre fraîche hâchée, 1 càc de cannelle moulue, 1 càc de gingembre râpé, 1 pointe de safran, 1 càc de cumin et sel/poivre.
– Laisser dorer, puis verser 20 cl d’eau et laisser mijoter à couvert, jusqu’à cuisson complète de la viande.
– Lorsque la viande est cuite, ajouter de l’amande en poudre et bien mélanger(là, j’ai fait au nez… J’en ai mis pas mal, parce que j’adore ça… Disons, 75 g??). La préparation ne doit plus être juteuse.
– Séparer les jaunes et les blancs de 2 oeufs.
– Etaler 3 feuilles de brick sur la surface de travail. Etaler la farce au milieu des feuilles, puis badigeonner les bords extérieurs des feuilles de blanc d’oeuf. Rabattre les bords par dessus la pâte.
– Etaler 3 feuilles de brick par dessus la pastilla, en appuyant bien sûr les bords pour que le blanc d’oeuf agisse comme une colle.
– Badigeonner les bords intérieurs de blancs d’oeuf (est-ce que je suis bien claire, là??? je doute…), et rabattre les bords sous la pastilla (comme pour border un petit dans son lit, pour ne pas qu’il tombe!).
– Badigeonner la pastilla à présent bien fermée (ou du moins en théorie…) de jaune d’oeuf, et faire cuire dans un four à 200°, pendant 10/15 minutes (il faut que la pastilla soit bien dorée et croustillante).


Je n’ai pas pris le risque de la retourner à mi-cuisson (j’avais peur que tout s’ouvre!), elle était donc moins croustillante dessous que dessus…
Si un/e téméraire s’y risque, dites-moi ce que ça a donné (ou si quelqu’un a une technique de pliage de pastilla plus savante, je prends!)
– A la sortie du four, laisser la pastilla reposer quelques minutes, puis la saupoudrer de sucre glace, puis de cannelle.
Et voilà! Oh, miam, les épices, le sucre, la cannelle…

La vie, les gens, ça devrait être comme en cuisine… Une cocotte pleine de saveurs différentes, voire opposées, pour un résultat qui rend heureux.

Et pendant que j’y pense, pour me rendre un peu plus heureuse devant les matchs (oui, c’est les Bleus, mais c’est quand même du foot, hein, faut pas charrier!), y pourrait pas faire rentrer Vikash Dhorasoo sur le terrain, de temps en temps??
Doudou consterné.
« Ma pauvre, c’est pas un assez bon joueur… T’y connais rien d’façon. »
« Hein, pas assez bon joueur?? M’en fiche, moi, qu’est-ce qu’il est beau!!! »
« Mwouef… Toi et le foot, j’te jure... »

Ben quoi?? Kesjédi?

À propos de Véro

Maman, maîtresse et cuisinière. Ce blog suit mes aventures culinaires depuis 2006. Bordeaux, Java, Nouméa, tout ça dans ma cuisine ! Cuisine du monde, cuisine de grand-mère, cuisine du coeur... Bienvenue !
Cette entrée a été publiée dans Algérie / Maroc, Poulet, Tartes / Tourtes / Tartines, avec comme mot(s)-clef(s) , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *