Billet pour ailleurs n°7 – Shibuya, Tokyo

 

Ce que j’aime le plus dans le fait de voyager, c’est le dépaysement.
Le fait de ne pas retrouver ses marques, d’être un peu paumé, de découvrir mille choses nouvelles chaque jour.
Dans le genre, on peut dire que Tokyo est assez balèze. On a pourtant visité Londres, Sydney, New York, mais TO
KYO… c’est dépaysement puissance 1000.

On pourrait penser (à juste titre), que ce n’est pas très compliqué de se régaler pour pas cher, là-bas.
En effet, quand on débarque à Shibuya (vous savez, le quartier du plus grand carrefour piéton au monde, comme dans Lost in Translation !!), le premier jour, je me régale d’avance en voyant tous les petits restos de nouilles, de gyoza, de soupes, de tonkatsu…
J’ai appris à dire « Kombawa » (= bonsoir), « Onegaishimasu » (= s’il vous plaît), « Arigato gosaimasu » (= merci beaucoup de façon bien polie), kora (= coca). Je me sens prête !
On entre dans un petit resto juste derrière le Mark City Building. Un mec nous accueille avec un grand sourire et moult courbettes, et nous dirige vers une machine à l’entrée, à côté de laquelle on est passé sans la voir.

Heu… Mais qu’est-ce qu’il veut qu’on fasse avec cette machine ???
Tout est écrit en japonais, lui ne parle pas un mot d’anglais. Je retente un petit « Gyoza, onegaishimasu ?? » Il opine du chef, et me montre la machine.
Ca va être simple !

Devant notre air couillon perdu, heureusement, il semble comprendre qu’on débarque fraîchement et nous tend un menu en anglais, avec des images ! Chaque colonne correspond à celles de la machine.
Ahlala mais ces japonais, qu’est-ce qu’ils sont organisés et prévoyants…

On glisse quelques yens dans la machine, des tickets tombent.
Notre gentil hôte attrape les tickets, les donne aux cuistots.
Nous installe à une des rares tables pour quatre.
On était tellement emballés par la machine, on ne sait même plus trop ce qu’on a commandé.
Le lieu nous enchante : les cuistots se déchainent sur leur wok juste derrière le comptoir en bois, et je renifle toutes les petites bouteilles qui traînent sur la table.

La nourriture arrive à une vitesse incroyable.
L’efficacité à la japonaise, il y a des « fast-foods » où j’ai attendu beaucoup plus longtemps pour un malheureux milk-shake.
Le meilleur moment de la journée arrive…


 

 

 

 

 

 

Gyoza au porc (= plat d’origine chinoise, raviolis vapeur grillés à la poêle).
Katsu don : Donburi (= bol de riz) et dés de porc au soja et bouillon dashi.

 

Soupe de nouilles au porc, oeuf poché, légumes et nori.
Un goût incomparable… Même dans les petits restos japonais de l’Opéra à Paris, qui sont déjà très bons, ce n’est pas aussi bon… L’air ambiant, sans doute 🙂

Le porc est extrêmement gras mais aussi très savoureux (c’est bien connu, c’est le gras qui donne le goût !).
On se régale en picorant tous dans les plats du bout des baguettes.

Autour de nous, des Tokyoïtes solitaires arrivent, donnent leur ticket, s’installent, mangent à une allure folle. Nous avons à peine le temps de manger un plat que certains arrivés après nous sont déjà partis.

On se répand en « Arigato gosaimasu, Sayonara, Arigato !!! » qui ont l’air de ravir notre serveur. Je me fends d’une petite courbette, les mains posées sur les cuisses. Il se courbe encore plus, je me demande si je dois renchérir…
On repart le ventre bien plein, prêts pour découvrir Shibuya de nuit…

D’autres impressions sur Shibuya, ou même d’autres quartiers de Tokyo ? C’est ici, sur le blog de Tséline

À propos de Véro

Maman, maîtresse et cuisinière. Ce blog suit mes aventures culinaires depuis 2006. Bordeaux, Java, Nouméa, tout ça dans ma cuisine ! Cuisine du monde, cuisine de grand-mère, cuisine du coeur... Bienvenue !
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