New York City : Day five – Greenwich bagels and hot dogs, Four Squares, WTC and Dumpling House (again)

 

Day five.
On se rapproche doucement de la fin de notre périple.

Pourtant, on n’a pas encore vécu le moment le plus émouvant de ce voyage.

Ce matin, on a décidé d’aller déjeuner dans Greenwich village.
Vous allez dire que c’est couillon, mais dans le film « Fools rush in« , Matthew Perry jure par tous les saints que LES meilleurs hot dogs de Manhattan sont ceux de Gray’s Papaya, in the Village.
Alors j’adore Matthew Perry, j’adore les hot dogs, et j’adore Greenwich. Le petit routard dit qu’on peut petit déjeuner là-bas, donc voilà.
On ne revient pas dessus, on y va.


Les filles meurent de faim, apparemment, malgré les hot dogs et les cheesecakes tardifs de la veille. Heureusement, elles ont une mère qui a hérité des manies de dingue de sa grand-mère : j’ai emporté les petits pains de chez Junior’s, bien pliés dans une serviette !!!
Ha, je savais bien que c’était ridicule de gaspiller, et qui est-ce qui est bien content maintenant ? Ouais, pile poil monsieur Doudou, qui hier levait les sourcils d’un air insupporté comme si j’étais une vieille mamie gâteuse et radine.
Les filles grignotent leur petit pain pendant le petit quart d’heure que ça nous prend de rejoindre Greenwich and the famous Gray’s Papaya.

Une fois là-bas cependant, perplexité.
Ben, on ne peut manger QUE des hot-dogs ici !


On est des caïds, prêts à avaler du fromage, des chipo/patates au petit dej, mais le hot-dog/choucroute/moutarde à neuf heures du mat, quand même, c’est chaud.
On repart quand mêmeavec des jus de fruits de malades : coco, papaye, daïquiri (banane et ananas), pina colada (ananas et coco). Sans alcool bien entendu !!! Je prends la version XXL, dans laquelle je pourrais presque me baigner (visez un peu le sachet de thé, je l’ai posé là exprès pour que vous compreniez le concept du xxl à la Gray’s :-)).

Bon, mais on commence tout de même à avoir un peu faim. On se promène dans le Village, et tombe sur un spécialiste du bagels.
Bon, c’est le ce genre d’endroit où j’ai vraiment toutes les chances de passer pour la parfaite touriste. Je suis perdue devant les cartes surchargées, et le pire c’est que pendant que je fais la queue, j’entends les locaux débiter leur commande du matin à toute allure. Eux connaissent tous les types de bagels, toutes les garnitures, tous les petits trucs en plus qu’on peut ajouter. Ils maîtrisent.

Moi je regarde les vitrines, les cartes, je demande au mec qui lève les yeux au ciel tant j’ai l’air de lui faire perdre son temps : « What would you say is THE best bagel ? » et il me répond « The one you love the most, honey !« . (« Vous diriez que c’est lequel, LE meilleur bagel ? -Celui que tu préfères, cocotte ! »)
Nouveau lever d’yeux au ciel.
Mouais.
Je demandais surtout pour qu’il gagne du temps… Un des rares New Yorkais dont je garderai un souvenir peu agréable !
Je me lance. Je repars de la caisse avec un bagel à la cannelle et un bagel aux raisins secs, l’un garni de crème et de fraises fraîches, l’autre avec de la confiture de framboises.
En plus, un muffin au chocolate chips, qui est tellement énorme qu’on s’y met à quatre pour le finir.

Oh la vache… Quand ils mettent de la crème, c’est pas avec le dos de la cuillère. On s’en colle partout, et vas-y qu’on se lèche les doigts à qui mieux-mieux.

J’ai envie de retourner voir le mec derrière le comptoir et de lui dire:
« To say the least, you don’t put the cream with the back of the spoon !!! ».
Juste pour le plaisir de voir sa tête perplexe. 🙂

Ceci dit je n’ai pas renoncé à l’idée de goûter les hot dogs de Gray’s Papaya.

Qu’à cela ne tienne, après le petit dej, on se balade dans Greenwich, on traîne chez Barnes and Noble, LA librairie New Yorkaise, on entre dans un magasin de vieux jouets traditionnels, en bois. Bref, on s’imprègne du lieu, jusqu’à nous sentir comme si on pouvait ensuite rentrer chez nous, poser les clés sur la table près de la porte d’entrée, puis s’affaler dans un canapé avec des copains et nos enfants. 🙂
J’adore ce quartier.

Avant de quitter le coin, les bagels ont laissé assez de place, on revient sur nos pas et on s’offre un petit hot dog, en guise de déjeuner « léger ». Matthew Perry, je te jure, tu me ferais faire n’importe quoi !

Moutarde et choucroute.
C’est vrai qu’ils sont bons…
M’enfin, c’est des hot dogs, quoi…
😀

On repart à pieds, tranquillement, et on profite du beau soleil (on aura décidément eu beaucoup de chance, une semaine à New York tout début mars c’était pas gagné pour avoir le soleil 6 jours sur 7 !!!).
L’air de rien, on rejoint la 5th avenue et ses immeubles tout de suite beaucoup plus chics, ses boutiques aux prix exorbitants, ses vitrines pleines de dessous affriolants, de manteaux de fourrure et ses petits food karts au look si différent de ceux qu’on croise dans les quartiers plus « cheap ».


Genre ce petit « pastry Kart », qui vend des brownies, des cookies de toutes sortes et des infusions en veux-tu en voilà.
Cute, isn’t it ?

On rejoint Madison Square, et son Flat Iron Building si rigolo. Pas de bol, à cette heure de la journée, j’ai le soleil en pleine face. Dommage pour la photo…

On s’assied sur un banc devant Madison Square, on finit nos jus de fruits. Le quartier de Four Squares (composé de 4 petits squares, d’où son nom : Madison Square, Stuyvesant Square, Union Square et Grammercy Park) est vraiment agréable pour ça. Il y a des petites chaises, des tables disposées de ci de là. On entend les oiseaux chanter, le coin est joli, résidentiel. Je suis tellement bien que j’oublie de prendre des photos. Bon, finalement, on peut l’acheter là, notre maison…

🙂

On décide d’enfin diriger nos pas vers l’endroit que je redoute le plus depuis notre arrivée.
Le World Trace Center, bien sûr.

On ne peut pas ne pas y aller, pourtant tout mon corps se tend à l’idée des émotions qui nous attendent.
Pas de bonnes émotions.
En effet, une fois là-bas, le vide s’installe au creux de nos ventres.
Il y a une petite place avec des petits bancs en ciment juste en face du site en reconstruction.
On s’assied et on se rend compte que ce qui s’est passé ici est simplement inimaginable. Un peu comme l’infini, l’univers, on ne peut pas se rendre compte.

On n’avait pas prévu de faire un tour dans le Visitor’s Center, qui se trouve dans Liberty Street. Mais finalement, on entre.
Comment ont-ils fait pour rester aussi pudiques ?
Je retiens mes larmes, mais l’espace d’une petite heure je ne ressens qu’un froid glacial. Un vide total.
Je vois Nico frémir lorsqu’il entend le témoignage d’un père, sincèrement heureux d’avoir été assez chanceux pour retrouver et enterrer son fils.
Combien de pères moins « chanceux » se cachent derrière celui-ci ?

Les autres visiteurs semblent dans le même état que nous, lorsque nos yeux se croisent, il me semble entr’apercevoir un infime fragment du désarroi mais aussi du lien qui ont pu unir les rescapés.
Il y a des boîtes de kleenex disposées un peu partout, j’en attrape un discrètement.
Les témoignages des personnes unies face à la destruction, les images de la reconstruction, du futur World Trade Center, nous rassérènent un peu. Un peu.
Les hommes sont capables du pire.
Heureusement du meilleur aussi.
Ca ressemble à un dicton galvaudé, mais à WTC, ça prend son sens.

Cette visite restera dans nos esprits tout le reste du séjour. Et encore après.
Une ombre planante, celle des deux tours, celle de milliers de personnes face à leur destin.

Une fois ressortis, on marche un moment, en silence.
Et je vous assure qu’avec les filles, ça nous arrive plutôt rarement.
Jamais en fait.
Le silence avec les filles, pour nous, c’est un peu comme la notion d’infini, d’univers.
🙂

Le soleil qui brille nous redonne un peu de baume au coeur.

Au bout d’une demi-heure de marche, on se rend compte que le hot dog avalé à Greenwich est loin, et qu’on aurait bien un peu faim.
Moi j’ai envie de retourner à Chinatown, et de commander tous les dumplings que je n’ai pas encore goûtés à la Excellent Dumpling House.
Doudou obtempère.
Ca a l’air de bien le tenter aussi, faut dire.



Fried vegetable dumplings versus steam vegetable dumplings. Le match dumplings au légumes frits contre dumplings au légumes vapeur. Match nul, les deux sont un régal.

La version frite a des petits légumes qui semblent liés par une petite sauce au poireau, un régal !
La version vapeur est plus « nature » mais délicieuse, bien relevée et moelleuse.


Les steam pork bon : petite brioche vapeur au porc. La viande est légèrement sucrée, confite. C’est bon !

Pas les dumplings que j’ai préférés, c’était presque trop sucré. Mais c’était bon.

La soupe aux Wonton : elle me faisait trop envie, OK c’est pas des dumplings, quoi que, les wonton on peut les tremper dans de la sauce aussi. Délicieuse soupe, un bouillon simple mais bien parfumé, et surtout des wonton renversants, parfumés avec de la coriandre en feuilles. Yumyum !

Le Sizzling Chicken Chow Fun with black bean sauce, Thai Style


Sizzling Basil Chicken.
Finalement, on ne fera pas un deuxième repas uniquement de dumplings, les odeurs de viande grillée qui émanaient de la cuisine étaient juste trop terribles ! Notre choix : deux poulets sur poelons, grésillants, tendres, délicieux ! Le premier est servi avec de larges nouilles chinoises, qui sont imbibées d’une sauce de soja et sauce d’huître. Le parfum de basilic thaï du deuxième est renversant. On se REGALE.

Je veux une Excellent Dumpling House à Bordeaux aussi !!!
Chez nous, de plus en plus, il ne reste quasiment plus que des restaurants à formules buffets, qui couverts de plats franchement moyens, et trop chers pour ce que c’est … 🙁

On finit la soirée en faisant du shopping souvenirs. Des tasses, des T.shirts, des yellow cabs et des school bus miniatures. Ca nous prend des heures, on n’y met pas beaucoup de coeur…
Ca sent la fin…

🙁

 

À propos de Véro

Maman, maîtresse et cuisinière. Ce blog suit mes aventures culinaires depuis 2006. Bordeaux, Java, Nouméa, tout ça dans ma cuisine ! Cuisine du monde, cuisine de grand-mère, cuisine du coeur... Bienvenue !
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