Rempeyèk indonésiens : beignets croustillants aux lentilles ou cacahuètes

 

Les rempeyeks de ma grand-mère…
Quelqu’un peut m’expliquer pourquoi cette recette n’était pas encore sur Cuisine Métisse ?
Une petite merveille que certainement peu d’entre vous testeront, contrairement au cake au choco apparemment 🙂
Je vous comprends, c’est assez étrange, ces espèces de chips à la farine de riz, avec des lentilles en plus ! Et même avec des cacahuètes, la friture, tout ça…
Pourtant… pourtant ! Si vous saviez comme ces petites choses croustillantes sont bonnes et totalement addictives ! Leur délicieux goût de graine de coriandre fraîchement écrasée, et celui de la lentille, si subtil, que j’adore…
Quand les Zoreils y goûtent, ils n’ont plus qu’à manger dans la main de ma grand-mère 😀

Mon Doudou, comme tous les grands Zoreils de la famille (eh oui, nous avons toutes épousé des métro !!! :-)), ne fait pas exception à la règle. A Nouméa, la scène est devenu presqu’un rituel.
Alors qu’il a bien vu que le bocal de rempeyek est vide, il demande d’un air innocent « Mémé, il reste des rempeyek ? »
Et le plus grand plaisir de ma grand-mère, c’est de lui dire « Mais oui, bien sûr ! Regarde, mon petit fils, prend la place dans le canapé, là, la télécommande est là, mémé t’emmène des rempeyek. Tu veux une bière, aussi ? »


Et elle file en cuisine lui en préparer des tout beaux, tout chauds.
Lui se laisse faire, pas mécontent de passer du statut de « Pauvre Mâle Perdu au Milieu des Femelles Caratérielles » à celui de « Vénéré Homme Tout-Puissant et Adoré« .
Y a des claques qui se perdent, je vous le dis.
Enfin, ne vous méprenez pas, j’ai de qui tenir, si ma grand-mère le chouchoute, c’est pour qu’ensuite il lui vide ses gouttières et passe la tondeuse. Elle est maline, d’ailleurs, parce que du coup, tout fier de sa testostérone qui lui vaut un statut spécial, Monsieur obéit en roulant des mécaniques, sans voir qu’il a été manipulé.
Hmmm…
Je devrais peut-être réfléchir à ça…

Enfin, bref…
Chez les javanais, les rempeyek (on ne prononce pas le « k », et on roule le « r » !) se mangent en accompagnement des plats, ou en snack à n’importe quel moment de la journée, avec du thé, mais en général, ça passe assez bien à l’apéro !


Rempeyeks indonésiens – fines galettes de riz croustillantes aux lentilles (ou cacahuètes)

120g de farine de riz – 120g de lentilles blondes (ou cacahuètes non salées) – 4 gousses d’ail – 1 cuillère à café de graines de coriandre – 1 oeuf – 200ml de lait de coco – 100ml d’eau tiède – 1 grosse pincée de sel

La veille : mettre les lentilles à tremper dans un saladier d’eau froide. Si vous utilisez des cacahuètes, le trempage est inutile, par contre coupez vos cacahuètes en deux dans le sens de la largeur. Prenez le soin de les couper au couteau, sur une planche, pas de les hacher ou de les écraser au pilon, c’est vraiment mieux.

– Dans un pilon, écraser finement les gousses d’ail et la coriandre.
– Verser cette pâte dans un saladier et y ajouter la farine de riz et le sel. Mélanger.
– Verser l’oeuf entier, l’amalgamer à la farine.
– Mélanger le lait de coco à l’eau et verser dans le saladier en remuant bien au fur et à mesure. Vous devez obtenir une pâte très liquide, homogène.
– Verser les lentilles égouttées ou les cacahuètes coupées en deux et mélanger.


Friture :
– Préparer un petit bain d’huile d’arachide, la seule huile qui supporte bien des températures aussi élevées et qui vous garantira une friture pas grasse.
– Faire chauffer l’huile.
– Lorsque de fines petites bulles remontent à la surface, l’huile est prête.
– Utiliser une cuillère à soupe : verser des petits tas de pâte dans l’huile chaude. La pâte étant très liquide, elle s’étale, forme une nappe. Si les petits tas se rejoignent et se collent, ce n’est pas grave, vous les séparerez doucement du bout de la cuillère.
– Lorsque la pâte devient dorée et durcit sous la cuillère, le rempeyek est prêt: le sortir de l’huile et le disposer dans une passoire pour qu’il s’égoutte, puis sur une assiette recouverte de sopalin.
– Procéder ainsi jusqu’à épuisement de la pâte. Veillez à changer le sopalin lorsqu’il est trop imbibé !
– Attendre 5 minutes que les beignets aient un peu refroidi avant de se jeter dessus et de croustiller de bonheur…

Et voilà !


Le genre de recettes pour laquelle vous allez me détester, car une fois goûté, c’est simple, on ne peut plus s’arrêter…
Mes préférés ? Ceux à la lentille… je les dévore si vite qu’en général pas le temps de les prendre en photo, ni même de les mettre en bocaux! A-DDI-CTIF !!!!

Bon, si vous en faites beaucoup, vous pouvez les garder dans un bocal hermétique, avec une feuille de sopalin au fond. Ils se conservent très bien pendant 5 jours à une semaine.

NB: Attention, il existe de la farine de riz gluant et de la farine de riz « tout court », simple, ici il s’agit de la « tout court », ne pas se mélanger les pinceaux car le résultat n’est pas du tout le même ! De manière générale, la farine de riz gluant s’utilise lorsqu’on veut cuisiner quelque chose de mou à la vapeur comme les boules coco ou le lapis (exception faite lorsqu’on fait frire la préparation comme pour les ondé ondé).

PS: Oh my, Oh my, OH MY… NY, D-Day minus 6 !!!


À propos de Véro

Maman, maîtresse et cuisinière. Ce blog suit mes aventures culinaires depuis 2006. Bordeaux, Java, Nouméa, tout ça dans ma cuisine ! Cuisine du monde, cuisine de grand-mère, cuisine du coeur... Bienvenue !
Cette entrée a été publiée dans Apéro, Cuisine par pays, Indonésie, avec comme mot(s)-clef(s) , , , , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

9 réponses à Rempeyèk indonésiens : beignets croustillants aux lentilles ou cacahuètes

  1. nippokanakocaldoche dit :

    quand j’ai un petit coup de blues… je regarde des photos, j’appelle un ami ou deux. Mais en plein milieu de la nuit, je viens sur votre site et cherche des recettes du caillou. La bise de Panaméa ! :-*

  2. Ken Tunjung Prasetyowati BRIARD dit :

    Bonjour, Je suis francise d’origine Indonésienne, étant mariée avec un français, je n’oublie pas ma racine surtout s’il s’agit de nourriture. Pour moi rempeyek est mon péché mignon que je dévorerai avec mon grand plaisir. Merci de me rappelle la recette.

  3. une belle découverte ce beignet 🙂
    je suis une fan de la cuisine asiatique !

  4. Domi dit :

    Recette facile parfaite et délicieuse.Effectivement très addictive.
    Merci

  5. Véro dit :

    @Domi merci à vous d’avoir pris le temps de venir donner vos impressions ! Je suis très heureuse que vous ayez testé et que cela vous plaise !

  6. vaness dit :

    je viens de les tester et pas mal du tout je n’arrive pas à avoir d’aussi belle galette mais le croustillant est là. Est ce que vous auriez la recette des galettes de riz que l’on fait frire (avec des couleurs des fois) ? Je cherche aussi la reste des lempers à la banane. Est ce que vous connaissez quelqu’un sur Nouméa qui pourrait me former j’aimerai tellement apprendre toute la cuisine javanaise, les techniques, les épices de nos grands mères

  7. inconnue dit :

    merci beaucoup pour ta recette
    je devait faire un plat indonésien et végétarien pour l’école (car j’avais fait un exposé sur l’indonesie )
    remerci tu ma sauvée !!!!!!!!!!!!
    je paniquée de rien trouvé

  8. dabome jeanne dit :

    mercie pour la recette je l’ai fait j’admets c’est une tuerie ahahahaha merci beaucoup

  9. Joebang Frieda dit :

    Moi aussi étant native du cailloux, ça fait du bien de retrouver des recettes remontant les odeurs de cuisine de l’enfance.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *