J’avais neuf ans quand j’ai commencé à m’intéresser à ce qui se passait dans la cuisine.
Ma mère cuisinait beaucoup. La cuisine était son fief, comme pour beaucoup de femmes au foyer j’imagine.
Je me collais à côté d’elle, le nez à peine au-dessus du plan de travail, et je la regardais faire. Parfois, je la voyais hocher la tête, froncer les sourcils, claquer la langue avec satisfaction. Dans ma tête d’enfant, la cuisine était avant tout une émotion sur le visage de ma mère. Je n’avais qu’une hâte : vite grandir pour lui ressembler, pouvoir moi aussi couper, ciseler, saisir, hacher, goûter. Pouvoir moi aussi tremper mes lèvres dans une cuillère de sauce et claquer ma langue d’un air gourmand.
Aujourd’hui, c’est moi qui lui apprends mes petits tours de magie. Vraiment parce qu’elle me l’a demandé, je n’aurais jamais osé. Je croyais que ma mère savait tout faire.
🙂
Encore des pasta !!!
Eh oui, car les pasta maison, c’est trop bon…
Edit du 30 juillet 2014 : j’ai rangé cette recette dans la catégorie « végétarienne », car on n’est pas obligés de rajouter le jambon de parme. Aujourd’hui, les ravioli à la maison, c’est veg’ ! 🙂
Ravioli à la ricotta et tomates séchées, pesto et roquette, souvenir d’un atelier pasta avec ma Ti Mioune
Pour 6 personnes
Pâte pour pâtes fraîches (base 500g de farine, recette ici clic !) – 1 pot de ricotta (200g) – 1 poignée de belles tomates séchées, réhydratées dans de l’huile d’olive – roquette fraîche à volonté – 2 poignées de pignons de pin – quelques cuillères de pesto (maison c’est mieux, mais ce n’est plus trop la saison !) – un morceau de parmesan, coupé en jolis copeaux à l’économe – 6 tranches de jambon de Parme (pour les carnivores)
– Préparer la farce à la tomate séchée : mixer les tomates avec un peu de l’huile d’olive qui a servi à les réhydrater (ou un peu de l’huile du pot si vous utilisez des tomates séchées en pot, conservées dans de l’huile).
– Mélanger la ricotta à la tomate broyée.
– Poivrer le mélange (pas de sel, car la tomate séchée est déjà très salée !).
– Préparer la pâte à pâtes, puis la passer au laminoir (jusqu’au numéro 5 pour des raviolis assez costauds, ou jusqu’au 6 pour des raviolis plus raffinés mais plus fragiles).
– Etaler une longue bande de pâte sur un plan de travail bien fariné.
– Sur cette bande de pâte, étaler des petits morceaux de farce, à intervalles réguliers.
– Badigeonner les contours de la pâte d’oeuf battu en omelette. L’oeuf permettra de souder les raviolis, ne pas oublier d’endroits !
– Poser une seconde bande de pâte par-dessus les tas de farce, puis souder les bords en logeant les tas de farces dans le creux de la paume pour ne pas les écrabouiller ! 🙂
– Découper les raviolis au couteau ou avec une roulette dentelée.
– Bien fariner les raviolis et les entreposer sur des plaques recouvertes de papier sulfu.
10 minutes avant de passer à table :
– Disposer vos assiettes dans le four, à 70° : les ravioli refroidissent vite, en chauffant vos assiettes vous pourrez prendre 5 minutes pour le dressage et servir un plat encore bien chaud à vos invités.
– Plonger les raviolis dans une grande casserole d’eau bouillante légèrement salée et agrémentée de quelques gouttes d’huile d’olive. Laisser cuire 5 minutes.
– Pendant ce temps, torréfier les pignons de pins : les passer 5 minutes sur le feu, dans une poêle antiadhésive sans matières grasses.
– Egoutter les raviolis.
– Dresser : raviolis à la tomate séchée, une cuillerée de pesto maison, des pignons de pins grillés et une belle tranche de jambon de parme (si affinités).
Et voilà !
Miam…. Non, en fait : MIAM !
Recette peu originale, certes, en terme d’association de saveurs. Et vous savez pourquoi c’est si évident ? Parce que parfois, il est inutile de chercher de midi à quatorze heures un moyen de se régaler (surtout que d’ici 14h, l’heure du repas sera passée).
Tous les ingrédients sont parfaits pour se rappeler les beaux jours, mais se trouvent facilement en hiver. Elle est pas belle, la vie ?
Attention ! Les raviolis frais n’aiment pas trop attendre au frigo, il vaut mieux les préparer le jour même. Pour avoir testé, je peux cependant vous dire qu’ ils peuvent supporter une nuit au frigo : ils noirciront un peu, mais une fois cuits cela ne paraîtra plus… Le danger, c’est surtout que la pâte ne devienne collante et impossible à décoller du plateau ! Papier sulfu, farine !!!
Bon, pour la recette du pesto maison, on attendra peut-être que le basilic soit de nouveau de saison ? 🙂