Ondé ondé – gâteau de soja frit aux graines de sésame

Le métissage, c’est beau.
Mais au fil des générations, ça peut se perdre.
Ca me rend assez perplexe de me dire parfois que mes petits enfants ne me ressembleront sûrement pas, qu’ils n’auront pas du tout mes traits indonésiens, ceux de ma mère et de ma grand-mère. A moins qu’elles n’épousent un indonésien ? Vu leur grand amour pour Zac Efron ou Robert Pattinson, j’ai quelques doutes à ce sujet… :o)

Quoi qu’il arrive, pour que mes filles gardent leurs racines maternelles bien ancrées et qu’elles les partagent avec leurs propres enfants quand leur tour viendra, j’ai développé une stratégie très fine et très simple : les rendre ACCRO aux recettes de ma mémé. Ainsi elles ne pourront plus s’en passer et n’auront d’autre alternative que de marcher dans mes pas et de cuisiner ces merveilles pour leur mari et enfants (on n’en est pas là, j’espère avoir une bonne quinzaine d’années pour peaufiner le plan diabolique !! ;-))

Ces petites boules de sésame sont une douceur chinoise à l’origine, car la cuisine indonésienne a souvent été influencée par la cuisine chinoise. En Nouvelle Calédonie, tout le monde est friand de ces petites boules dorées – chinois, indonésiens, vietnamiens, kanak, caledoches, zoreils en vacances… Leur secret est gardé de façon plutôt farouche, moi-même j’ai longtemps eu du mal à obtenir de belles boules dorées, non craquelées, voire explosées !

Mais ma petite mémé s’est entraînée pendant des mois avant de venir passer quelques temps chez moi, pour réussir à nous faire les ondé ondé parfaits
Elle a essayé avec de la farine de blé, de la maïzena, de la farine de manioc… Avec ou sans oeuf, avec ou sans huile…


Ma mémé je suis très fière de toi, elles sont parfaites ces boules, et vu à quel point tes arrière-petites filles aiment ça, on n’est pas prêtes d’oublier ta recette !

Et pour ce post, petit clin d’oeil spécial à Dorian, qui cherchait cette recette depuis un moment. De la part de ma mémé, Dorian !! 🙂

Ondé ondé – la boule parfaite de ma mémé

Pour la pâte : 200g de farine de riz gluant – 1 petite pomme de terre bouillie écrasée ou 20g de fécule de pomme de terre – 50g de sucre – 1 petite pincée de sel – 1/2 cuillère à café d’huile – 200ml de lait de coco à peine tiède –
Pour la farce : 150g de graines de haricot soja jaunes- 50g de sucre – 1 demi-gousse de vanille
Friture : 1l d’huile d’arachide, dans une marmite pas trop grande (on doit avoir un bain un peu profond pour permettre aux beignets de flotter et se retourner bien à leur aise)

La veille : mettre les haricots soja à tremper dans un saladier d’eau froide.

– Egoutter les haricots, les mettre à cuire dans un panier vapeur pendant une vingtaine de minutes. Les graines doivent bien s’écraser sous le pouce.
– Les verser dans un saladier, ajouter le sucre, la poudre de la gousse de vanille et écraser grossièrement avec un pilon.
– Réserver cette farce.

– Préparer la pâte : mélanger la farine de riz gluant, la fécule, le sucre et l’huile dans un saladier.
– Ajouter le lait de coco et mélanger au fur et à mesure jusqu’à obtenir une boule de pâte souple, homongène. Au besoin, rajouter un peu de farine de riz gluant si votre pâte est trop collante.
– Fariner vos mains généreusement avec la farine de riz gluant : cela évitera à la pâte de coller et à vous de vous énerver.
– Prélever des petites boules de pâtes, former des disques épais dans le creux de la main.
– Garnir avec une cuillérée à café de farce, puis refermer le disque de pâte, et façonner pour obtenir une belle petite boule qui tient dans le creux de la paume.
– Rouler la boule dans les graines de sésame, puis la poser dans une assiette et recommencer l’opération.

– Prépare l’huile de friture : la laisser monter en température, et lorsqu’elle est bien chaude, mettre sur feu doux. L’huile ne doit pas être trop chaude au moment où vous mettez les boules sous peine de les voir brunir trop vite ou éclater.
– Disposer délicatement les boules. Au bout de quelques minutes, elles remontent à la surface, se retournent tranquillement. Laisser faire : la cuisson doit rester très douce, elle est assez longue (une vingtaine de minutes au moins). Veillez simplement à retourner vos beignets de temps en temps pour qu’ils soient dorés uniformément.
– Lorsque les beignets sont bien dorés, assez durs en surface, les égoutter dans une passoire (attendre pour le sopalin pour ne pas ramollir les beignets).

Et voilà !

Être patient avant de croquer à pleines dents dedans : panas sekali !! (c’est très chaud !!)

À propos de Véro

Maman, maîtresse et cuisinière. Ce blog suit mes aventures culinaires depuis 2006. Bordeaux, Java, Nouméa, tout ça dans ma cuisine ! Cuisine du monde, cuisine de grand-mère, cuisine du coeur... Bienvenue !
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