Crevettes laquées au miel

La crevette est une des choses que j’aime le plus cuisiner, avec le poulet. Mais elle me pose un problème de taille:
les crevettes sont bien meilleures lorsqu’on les cuisine avec la carapace. Celle-ci se gorge alors de toutes les saveurs, que ce soit ail, persil, basilic, coco, curry ou dans la recette qui nous intéresse aujourd’hui, combava, citronnelle et miel. Une crevette épluchée est plus facile et élégante à manger, mais bien moins bonne, ceux qui aiment vraiment la crevette ne pourront me démentir…
On compte sur les doigts de la main (allez, disons des deux mains!), ce qui au monde est meilleur que de mettre entièrement dans sa bouche une de ces petites choses, et d’en aspirer la sauce avec délectation. Non, le spectacle n’est pas réjouissant, mais c’est parfois ainsi, la vie…
Le problème est le suivant: une fois la sauce absorbée, il ne reste qu’une chair nue et un peu fade à manger… D’un autre côté, quel sacrilège que d’éplucher une crevette sans la suçoter avant!
Alors??
Comment faire?????

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Bananes flambées à la liqueur de café

Petit dessert tout en légèreté (;-)), encore un de mes petits plaisirs d’enfance… (sans la liqueur, bien sûr…)
Je sais que beaucoup n’aiment pas la banane, dans ma famille mieux valait les aimer! Tarte à la banane, pudding à la banane, flan à la banane, crème à la banane, gâteau de bananes, pain de bananes…
Forcément, les fraises et les framboises ne courent pas vraiment les jardins là-bas, on se sert des ressources locales!…

Alors voilà, petite recette pour bananes mûres, très mûres, voire TRES TRES mûres!! 😉

Bananes flambées au Kahlua et petite crème pour ne rien gâcher.

– Eplucher vos bananes bien mûres (une par personne) et les couper en deux dans le sens de la longueur.
– Mettre une noisette de beurre dans une poêle et faire chauffer sur feu moyen.
– Quand le beurre commence à grésiller, poser les bananes.
– Saupoudrer d’1 càs de sucre vanillé.
– Retourner délicatement les bananes lorsqu’elles sont dorées (opération délicate si les bananes sont très mûres… parfois je les sauve à la limite du pourissement, elles se cassent en deux mais ça n’a absolument aucune importance).
– Saupoudrer à nouveau de sucre vanillé et laisser caraméliser.
– Dans une petite casserole à part, faire chauffer 1 ou 2 cl de Kalhua (liqueur de café).
– Verser la liqueur chaude dans la poêle et craquer une allumette par-dessus (le Kalhua ne flambe pas aussi bien que du rhum, mais ça non plus, ce n’est pas grave du tout: ça récupère tous les sucs de cuisson et le caramel, c’est ça qui compte…)
– Disposer les bananes dans les assiettes de services, arroser du Kalhua.
– Dernière étape facultative: déglacer le fond de la poêle avec un trait de crème fleurette, et verser sur les bananes.

Et voilà!
Déguster bien chaud, à la petite cuillère… vérifiez que personne ne vous regarde… et léchez l’assiette!! (il faut le faire de temps en temps, même si c’est mal-élevé, car les règles c’est vraiment chouette de les transgresser, et en plus on se sent vraiment bien après… comme une rebelle, vous voyez??? … :-l…)

Petite photo des bananiers de ma grand-mère… Il y a une douzaine d’années, la maladie du bananier (BunchyTop) a sévi sur l’île, la plupart des arbres ont été coupés au grand désespoir de ma mémé…

Ces deux-là sont encore tout petits mais le plus vieux donne déjà de beaux régimes… Comme vous pouvez le voir, il a du mal tout de même à fournir assez de feuilles pour les bounias, pudding en feuilles et autres préparations culinaires, mais il porte tous les espoirs de ma mémé…

Grandis-vite, petit bananier!!! 🙂

Pour changer de climat, ne loupez pas très bientôt sur Cuisine Métisse la Grande Braderie de Fin d’Hiver (clic!)!!!

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Saumon aux fruits de la passion

Ma fille a un journal intime…
Ca y est…
C’est moi qui lui ai acheté, en plus, c’est ballot, en la poussant à écrire, car moi j’ai commencé à écrire vers 10 ans, et aujourd’hui quand je relis mon premier journal je me fends bien la poire!!! Ma fille, son journal n’est pas caché, il est posé là, juste fermé à clé, comme tout bon journal qui se respecte. Et la clef est rangée dans la petite boîte en fer sur l’étagère, là, sous mes yeux en quelques sortes, tranquille, sereine, confiante.

Petite question…
Est-ce que quelqu’un peut me dire depuis quand est-ce que MON enfant, celui que j’ai PORTE, que j’ai NOURRI, de ma chair, de mon sang, de mes globules, de mon amour, de mes angoisses… enfin, vous m’avez comprise… depuis QUAND est-ce qu’elle a des secrets pour MOI??? SA MERE!!! A 8 ans, déjà… elle se détourne de moi… D’où lui vient ce besoin subit d’exister autement qu’à travers moi??? Incroyable…
La dernière fois, en me parlant d’une histoire avec sa copine, elle m’a dit: « Mais tu peux pas comprendre« . AAAAhhhrrrrggggg!!!! Mille coups de poignards dans mon coeur de mère!!! Continuer la lecture

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Achard de légumes des îles (suite de mon boudin de Noël)

Ce achard est délicieux en salade mais aussi en accompagnement de grillades, de boudins de Noël évidemment, ou en condiment à servir avec tout plat accompagné de riz blanc.

Achard de légumes des îles.
Légumes (à varier selon les goûts): haricots verts coupés en petits tronçons, chou (vert ou fleur, ou les deux!), carottes râpées, oignon émincé très finement, un ou deux piments rouges (ou un piment antillais entier).

-Dans une poêle, verser un trait d’huile de tournesol.
– Ajouter deux gousses d’ail écrasées, un dé de gingembre râpé d’environ 2cm, 1 càs de curcuma, sel et poivre.
– Ajouter les légumes préparés et laisser cuire 5 minutes (les légumes doivent rester très croquants).
– Verser dans un saladier et laisser refroidir.
– Lorsque les légumes sont froids, assaisonner avec de l’huile de tournesol et du vinaigre (je mélange toujours un peu de vinaigre blanc et de vinaigre rouge).

Et voilà!

Le achard peut se consommer aussitôt, bien froid, mais on peut aussi en faire des conserves en le mettant dans des pots à stériliser dix minutes dans de l’eau bouillante.
Il existe de nombreux achards, de citrons, de piments, de coco, autant de délices pour faire varier les plaisirs!

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Dos de cabillaud à la mangue rôtie et confit d’oignons rouges

Au départ, j’avais acheté des mangues pour m’essayer enfin au bavarois… Toujours ce complexe de la nulle en pâtisserie… jamais fait un bavarois… pfff….
Et finalement…
Ben voilà, fidèle à préférences pré-blogguesques, tout ça s’est fini en petit plat salé, avec du poisson, et des oignons rouges… Ben je ne regrette rien!!!  (Noooon, rien de rrrriieeeeen…)
J’vous dit pas la tronche du Doudou, déjà de la mangue en salé… bouarf, en plus avec du poisson???
– Oh misère, mais pourquoi j’ai pas épousé une toulousaine qui m’aurait fait du bon cassoulet, moi???

Ingrat…

Dos de cabillaud improvisé, mangues poêlées et confit d’oignons rouges, qui n’a rien à voir avec un bavarois!

– Préparer une marinade avec 4 càs de sauce soja, une belle rasade de miel, un filet de citron vert et un chouilla d’huile de tournesol. Enduire le poisson de cette
marinade, et laisser-le nager dedans une petite heure.

– Pendant ce temps, préparer le confit d’oignons: couper un bel oignon rouge en lamelles fines.
– Mettre l’oignon dans une petite casserole avec 5cl de vinaigre de riz, 3 càs de sucre de canne et une rasade de miel.
– Laisser réduire à feu doux, ajouter si besoin un peu d’eau pour ne pas que les oignons brûlent et attachent au fond de la casserole.
– Goûter et rectifier (en sucre ou en vinaigre selon les goûts, si le confit est trop acide ou au contraire trop sucré).
– Lorsque le confit est bien caramélisé et que le liquide s’est évaporé, il est prêt!

– Mettre les dos de poisson dans un plat huilé allant au four, et les faire cuire à 180° pendant 10-15 minutes. Badigeonner de temps en temps avec les restes de la marinade.
– Couper de belles tranches dans les mangues, retirer la peau.
– Poêler ces tranches dans une belle noisette de beurre, à feu puissant, jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées, et assaisonner de quelques tours de moulin de 5 baies.

– Lorsque le poisson est cuit, le passer 5 minutes sous le grill du four.
– Dresser: le dos de cabillaud, une tranche de mangue, du confit d’oignons rouges.

Et voilà!
J’ai servi avec du riz bien chaud, un filet de citron et du piment pour moi.
C’était franchement délicieux!!! Le poisson était bien laqué et croustillant à l’extérieur, avec une chair fondante à l’intérieur… la mangue très douce était bien mise en valeur par le beurre et la pointe de poivre… Quant au confit d’oignon, j’adore ça, et c’était parfait avec les autres saveurs. Voilà, ça y est, j’ai fini de me mettre des tapes dans le dos… (;-))

Et vous vous doutez déjà du denouement final en ce qui concerne la « Groumph’ Attitud’  » du Doudou???
Ben l’a tout mangé! L’a même trouvé ça bon! (bien sûr, j’ai envie de dire…. et dommage, j’aurais bien fini son assiette!…).
Pour les filles, version sans oignons , mais elles ont bien mangé la mangue avec le poisson. Réussite, donc, recette adoptée par décret familial!
Miam, j’imagine déjà ce que ça peut donner avec un poisson un peu plus fin… Ou avec les incontournables Saint Jacques de saison!!

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Cari de crevettes à la mode caledoche

Je continue mon ménage par le vide… Cette fois-ci, c’est VIDAGE DE FRIGO!! Et petite dédicace à Miss Tiny des Goûts et des Couleurs, qui ne sait pas comme ça peut réchauffer le coeur de voir un porc au sucre et des mots du caillou sur son site… 🙂

Attention, recette à classer dans la catégorie  « léchages de doigts à mort », où figure déjà le poulet qui tue…

C’est marrant, mais dès que j’ai un petit cari comme celui-là qui frétille et embaume la maison dans mon wok, j’ai l’accent du caillou qui revient… Les manières aussi…
« Awa, tu connais, fourchettes, à kwa bân??? » (Oui, les caledoches enlèvent souvent les articles, à quoi ça sert après tout? ;-))
J’accueille mon Doudou d’un claironnant:
« Eh mon Dawa, il est bân ou quoi??? Boulette?? «  (= Eh bien , mon cher et tendre, comment vas-tu aujourd’hui? As-tu la forme?)
Et Doudou me regarde d’un air neuf… eh oui, parfois il oublie que je suis une caledoche du fin fân de la Baie des Citrâns.
« Ahou, y croit quoi, lui?? Gad’ ça, il feinte le kéké ou kwa?!! » (= Par mon sabre, que lui passe-t-il donc par la tête? Non mais regardez-le prendre ses airs hautains!!)
« Ben les nouzôte du caillou on fait des caris fin bâns, y en a pou’ toi, alors!! » (= les jeunes calédoniennes comme moi cuisinent à merveille les crevettes au curry, tu es drôlement gâté par la vie!!) 😀

Allez, mon Doudou, c’est qu’un mauvais moment à passer… En attendant, comme il n’aime pas les crevettes (eh, yossipane! tu connais, fin bizarre le Zoreil …) je me ré-ga-le… Non, non, vous n’avez pas mal compris, j’ai tout mangé toute seule!!! (en deux fois, tout de^même…)

Quoi ça?? Recette caledoche trop facile, à manger impérativement avec les doigts, même le riz!

– crevettes crues congelées (à volonté selon les appétits, à mon avis deux grosses poignéees minimum!!! par personne)
– 1 oignon émincé finement
– 1 boîte de lait de coco
– sel, poivre, curry (à volonté, un mélange chinois tout près style curry Impérial)
– 1 bâton de citronnelle, 1 ou 2 feuilles de citron kaffir
– 1 lichette d’huile (de tournesol ou d’arachide)

– Dans le wok, faire chauffer l’huile .
– Y faire sauter l’oignon émincé.
– Ajouter les crevettes, la citronnelle et les feuilles de citron.
– Saler, poivrer et saupoudrer de curry (moi j’aime quand il y en a beaucoup, environ 2 càs). Bien mélanger.
– Ajouter la boîte de lait de coco, et ajouter un peu d’eau pour que les crevettes soient bien à l’aise dans leur sauce (je mets l’eau tiède dans la boîte de lait de coco pour récupérer tout le lait).
– Facultatif: parsemer de coriandre fraîche ou de persil hâché, et servir avec du riz (gluant pour moi ce jour-là, ou parfumé au jasmin en général).
– Se régaler…

Et voilà!

J’avoue, le spectacle de Véro en train de manger le cari et le riz avec les doigts…
« Eh, t’es colère après moi ou kwa??
– Arrête de parler comme ça, purée Véro, tu m’énerves!!!

– Ahou, tu faisais pas le Zoreille comme ça, hein, chez les tantines… Tu vas woir quand on te fera mônger un ver de Bancoul.. Profite qu’on est en Frônce, tiens… …Eh, si on barrait sur le Caillou l’été prochain? »

C’est bien la peine de vider ses placards et son congel pour essayer de faire des économies… :-S

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Poulet au coco à la mode de chez moi…

Attention, saveurs d’enfance…
Le poulet au coco qui fait faire « Hmmmm »…
Celui que mes cousins et moi on se disputait à quatre heures, quand il y avait des restes… Eux se battaient pour la dernière cuisse, moi je préférais le blanc… On trouvait toujours que mémé ne faisait pas assez de sauce, et on se la chipait de cuillère à cuillère, la tête dans la cocotte…
« 
Mais toi tu prends toujours toute la sauce!!
Et toi t’as pris plus de riz! Alors donne ta sauce!!
Mais-euh!!! rends-la moi j’vais le dire à mémé-euh!! »

Et mémé, qui à cette heure-là faisait sa prière, qui rappliquait une claquette à la main en disant:
« Tchi!! mais ils sont terrrrribles ces gosses là!! Eh!! Y en assez pourrr tout le monde! Ca suffit les colèrres! »
Elle commençait à parler en javanais, et là on savait qu’il fallait arrêter de faire les guignols…
Et on se séparait, en louchant vers les assiettes des deux autres pour voir qui, finalement, avait le plus de sauce… On se regardait une dernière fois d’un regard meurtrier, puis on plongeait dans nos assiettes, avec les doigts quand nos mères n’étaient pas là.

Inspiré de ceux de ma mémé, revisité à la française (= avec beaucoup de sauce!! comme ça y a pas de bagarre…)
Rien que pour vous, et aussi pour une certaine « Marie vanille » qui m’avait demandé la recette en commentaire.
« Comment, mais je n’ai jamais mis en ligne ma recette du poulet coco???? »
Ben non, alors voilà!

Poulet coco que j’ai tellement fait que ma cocotte sait presque le faire toute seule!!
Pour 4 à 6 personnes

Dans l’idéal, le meilleur pour faire cette recette est de faire son lait soi-même… Mais bon, une boîte, c’est parfait ! 🙂

Un beau poulet coupés en morceaux – 400ml  de lait de coco – une belle cuillère à soupe de curry (ou plus si affinités) – 1 cuillère à soupe de graines de coriandre écrasées au pilon – 1 bâton de citronnelle écrasé – 2 feuilles de combava – 1 gros oignon émincé – sel, poivre

– Dans une cocotte, faire dorer les morceaux de poulet dans un filet d’huile.
– Quand les morceaux sont dorés, ajouter l’oigon émincé. Mélanger et laisser les oignons dorer à leur tour.
– Saupoudrer de sel, poivre, ajouter les graines de coriandre écrasées, le curry (la quantité de curry dépend du goût de chacun… ma grand-mère en met moins que moi).
– Glisser le bâton de citronnelle et les deux feuilles de combava déchirées, puis verser le lait de coco.
– Ajouter un peu d’eau (environ l’équivalent du contenu de la boîte, comme ça on récupère la crème de coco qui est restée un peu dans la boîte), jusqu’à ce que le poulet trempe bien dans sa sauce.
– Couvrir et laisser mijoter jusqu’à cuisson complète des morceaux (minimum une demi-heure, pour laisser le temps au saveurs de se développer).
– Si vous souhaitez une sauce plus onctueuse, délayer un peu de fécule de maïs dans un verre de sauce, puis verser dans la cocotte.
– Si besoin, rectifier l’assaisonnement (le lait de coco nécessite pas mal de sel).

Et voilà!
Miaaam, une recette tellement simple, et tellement savoureuse…
Encore meilleure le lendemain, comme tous les plats en sauce… Plat idéal donc pour régaler ses invités sans trop se fatiguer !

Louloute n°2, du haut de ses quatre ans, est déjà entraînée à reconnaître les odeurs qui s’échappent de la cocotte…
« 
On manze du poulet au coco? Miaaam…. »
J’entretiens la tradition, je leur sers avec du riz chaud, plein de sauce, et la bouteille de Maggi pas loin…

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