Repas Thaï part 2 – Poulet sauté pimenté, au basilic thaï et aux asperges vertes

Comment ça Part 2??

Mais si, rappelez-vous, il y a eu la part 1 juste avant notre grand concert de fin d’année, et puis finalement, avec toutes ces émotions, j’ai un peu laissé ce petit poulet tomber dans l’oubli…
Mais il était vraiment délicieux, alors voilà…
Et puis en prime, une petite salade de papaye verte, tiens!! Pour se remettre de nos émotions à l’école… eh oui, je vous ai pas dit?
La piscine, mardi! Ben finalement, annulée!
Ca doit arriver une fois tous les deux ans, mais la veille la société d’entretien a fait une bourde au niveau des dosages, et a versé trop de chlore!! Résultat un pH bien trop élevé (et non, je ne parle pas de Pierre Hermé, mais vous ne pensez qu’à la boufe!!! lol), et une vingt-sixaine de gosses vraiment à la limite du désespoir!
Ils se sont pas démontés, les affreux, ils sont venus me trouver en me disant:
« On a eu une idée, maîtresse, et si à la place de la piscine, on faisait 1/2 heure de sport et 1/2 heure d’arts plastiques?
Ah non, pas arts plastques!! On n’a fait que ça la semaine dernière!!
Bon, bé, sport, alors??? Steuplééééé!!!
Oui, bon, on va voir…
OUUUUUAAAAIIIIS!!! »
C’est marrant comme « on va voir » veut dire oui, dans ces cas-là!! 🙂

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Ailes de raie suite – la version thaïe

 

Je viens juste de lire le comm’ de Lucille (ma copine de de la Martinique), qui me dit qu’elle arrête de respirer tant qu’elle n’aura pas son aile de raie…

Alors dans ces cas-là, voilà mon dilemme:
1- céder au caprice… Après tout, c’est quand même dangeureux pour sa santé, et puis je l’aime bien, j’ai pas envie qu’il lui arrive du mal…

2- lui montrer que c’est pas avec des chantages comme ceux-là qu’on arrive à quoique ce soit avec moi, non mais, jeune fille!! Dans ma classe (enfin, je veux dire dans ma cuisine), il n’y a que la politesse qui marche!!!

Bon, finalement, je cède…
Ces gosses, ils auront ma peau (ou ma santé mentale, au moins…) 😉

Ailes de raie version thaïe pour petites jeunes filles capricieuses

Pour les ailes de raies, la préparation est là (clic!) : pré-cuisson au bouillon vinaigré, puis enfarinage et poelage…

Pour la sauce:
– Couper en petits tronçons une tige de citronnelle, deux échalottes.
– Peler deux gousses d’ail, un petit morceau de gingembre, et laver quelques belles branches de coriandre fraîche.
– Dans un mortier, préparer une pâte de citronnelle: écraser la citronelle, l’échalotte, l’ail, le gingembre, la coriandre, et ajouter 1 belle cuillère à soupe de sucre et des piments à volonté. Vous obtenez une pâte très fibreuse (à cause de la citronnelle).
– Mettre cette pâte à revenir dans un soupçon d’huile à la poêle, assaisonner avec 1 càs de sauce d’huître.
– Mouiller avec un petit verre de bouillon chinois et un trait de sauce de poisson (Nuoc Mam). Attention, main légère car très salé et il y a déjà la sauce d’huître!
– Ajouter une feuille de combava (ou un zest de citron kaffir).
– Dans un petit verre, diluer 1 càs de Maïzena dans un fond d’eau chaude, et ajouter à la sauce.
– Laisser épaissir.
– Au moment de servir, filtrer cette sauce à la passoire afin d’éliminer un maximum les fibres de la citronnelle (vous pouvez utiliser un chinois, mais la grille est très fine et garderait aussi les petits morceaux de piment et de gingembre).
-Napper les ailes de raie de cette sauce onctueuse, et servir avec un ballotin de riz thaï, une belle rondelle de citron vert à presser sur le poisson au dernier moment, et un petit rab’ de sauce dans un petit gobelet à part (eh oui, pour l’autre côté!).

Et voilà!!!

J’avoue qu’au départ je me disais « Aile de raie et cuisine thaïe, je ne sais pas si ça va le faire… »
Eh bien ça le fait super bien!
Cuite au bouillon et au vinaigre, la raie perd vraiment son goût trop fort et s’allie très bien avec cette sauce douce et pimentée à la fois.

Doudou a totalement noyé son poisson dans la sauce (c’est lui qui a inventé l’expression, en fait…). Et il en a redemandé!!!
« Y en a plus… Je cuisine pour quatre, pas pour douze!! T’aimes le poisson, toi, c’est nouveau…
T’es jamais contente… Si j’aime pas, tu râles, et si j’aime, tu râles… Tu serais pas ch*****?? »

Tout de suite, pourquoi il dit que je râle???
Je râle jamais, d’abord…

😉

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Wok de poulet au basilic thaï

J’aurais pas dû sortir de chez moi samedi… Ou alors j’aurais peut-être du laisser ma carte bleue (et mon chèquier, et ma monnaie) à la maison…

Comment expliquer à mon banquier, maintenant, que:
1) j’avais AB-SO-LU-MENT besoin d’une floppée de moules à gâteaux en fibres de verre et silicone? (ou alors, lui dire que j’ai été prise en otage par Audrey??? J’sais pas s’il me croirait…)
2) il est tout simplement IM-PO-SSI-BLE d’acheter une paire de bottes pour l’hiver à ma Louloute n°1 sans que Louloute n°2 ne me fasse le sketch des yeux mouillés, genre « Mais alors, tu l’aimes plus que moi?? », et que donc, très vite, la note chez le vendeur de chaussures a très vite été multipliée par deux?
3) quand on voit LA jupe de ses rêves, mode hiver MAIS avec les froufrous qu’on aime, et qu’en plus on l’essaye et ELLE NOUS VA!!! (ce qui est un vrai miracle vu que c’est la première jupe du premier magasin qu’on vient de croiser), et bien on est FORCEE de se l’offrir??
4) voyant les yeux de mes Louloutes luire comme des perles sous la lune devant ma magnifique jupe, je n’ai pu faire autrement que d’aller dévaliser les rayons « moins de 10 ans » riches en fanfreluches parmes, fuschia, vert amande, rose bonbon, jupettes et autres blouses fleuries??

J’ai perdu pied.
Ca arrive à tout le monde!
J’ai donc prévu un cycle « patates » à venir sur ce blog (bouillies, sautées, en purée, frites, mais sans sauce, sans beurre, sans viande, … bref sans tout!!), en attendant que mon banquier me parle à nouveau sans froncer les sourcils (je suis maîtresse, c’est moi la pro’ du fronçage de sourcils… j’aime pas qu’on me le fasse…).
Mais heureusement, j’avais plein de recettes en retard!! (à moins que vous n’ayez besoin de recettes de patates bouillies?? Si oui, n’hésitez pas à les demander en commentaires! ;-)).

Wok de poulet au basilic thaï et pois gourmands pour mère de famille fauchée
(recette pour 4)

Préparer tous les ingrédients à l’avance: cuisson au wok très rapide!
– Emincer un oignon finement.
– Couper trois (ou 4) escalopes de poulet en fines lamelles.
– Laver deux grosses poignées de germes de soja fraîches, et les faire blanchir 10 secondes dans une casserole d’eau bouillante. Les passer sous l’eau froide afin de stopper la cuisson. (si vous utilisez des germes en boîte ou en bocal, les blanchir n’est pas utile, égouttez-les simplement).
– Laver les pois gourmands, les couper en 2 dans le sens de la longueur,  en biseau. Comme les germes de soja, les faire blanchir quelques secondes puis les rincer à l’eau froide (ils resteront bien croquants, et garderont leur couleur verte bien vive).
– Laver quelques feuilles de chou chine sucré (aussi appelé pak choy ou brède, je le présente dans cette recette), et les couper en morceaux assez gros (feuilles et tiges).
-Préparer les ingrédients nécessaires pour la sauce: 1 càs de maïzena, de la sauce d’huître (environ 2 càs), de la sauce soja claire (environ 3 càs), de l’huile de sésame (1 càs), 1 tasse de bouillon de volaille chaud(l’idéal est un bouillon cube chinois genre « Pho », mais un bouillon de volaille classique peut faire l’affaire).
– Ciseler deux belles branches de basilic thaï (garder quelques feuilles attachées pour la présentation), préparer du poivre du sichuan (1/2 càc à broyer au pilon).

Attention, ça chauffe!!
– Sur une flamme très forte, faire chauffer l’huile de sésame dans un wok.
– Y faire revenir les oignons émincés.
– Ajouter le poulet, faire sauter tout en mélangeant.
– Ajouter les pois gourmands, le chou chine et les germes de soja, laisser revenir une trentaine de secondes.
– Assaisonner avec la sauce d’huître, la sauce soja.
– Diluer la maïzena dans le bouillon bien chaud, puis verser le tout dans le wok. Ajouter le basilic émincé, et le poivre du Sichuan.
– Laisser la sauce épaissir, et servir de suite! (la viande est tout juste cuite, très tendre).
– Servir avec des nouilles chinoises mises à cuire dans de l’eau bouillante ôtée du feu, puis sautées rapidement dans un peu d’huile de sésame, et assaisonnées de sauce soja et 2 càs de bouillon « Pho ».

Et voilà!

Avec cette recette, vous pouvez bien sûr jouer avec différents légumes: petits épis de maïs, fleurettes de brocolis, julienne de carottes…
La saveur du basilic thaï est fantastique, elle a ce petit goût d’anis bien frais qui relève agréablement le plat, sans être trop forte. J’ai mis du temps à l’apprécier, (un peu comme la coriandre fraîche), mais maintenant je suis fAAAn!!
Tiens, là tout de suite, pendant que je mange mes patates bouillies, j’en sens presque la délicate saveur sur ma langue!! 😉

PS: pas trop de temps pour les lectures de blog en ce moment… vais essayer de rattraper mon retard ce week-end…

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Pavés de thon à la crème de coco vanillée

Le mois de juin…

Quel bonheur dans les cours de récré, quand arrive ce mois de juin plein de soleil et de promesses! Les petites filles sortent leurs jupes à volants, les garçons parlent de football (c’est à dire encore plus que d’habitude…), et tous prennent un joli teint de petits biscuits bien dorés.

Jeudi dernier, concert de fin d’année. Toute la journée est consacrée à la grande générale, dans la salle de spectacle, avec musiciens, lumières des projecteurs et costumes. Autant vous dire que pour les 200 élèves de l’école, c’est un grand jour! Et l’excitation commence dès l’entrée dans la cour:
« Maîtresse, c’est aujourd’hui le concert, tu t’en rappelles?
-Maîtresse, c’est quand qu’on prend le bus?
– Maîtresse, j’ai oublié de prendre mon T.Shirt marron pour faire le chameau!
– Maîtresse, et si j’ai envie de faire pipi sur la scène?
– Dites-donc les enfants, on commence par dire bonjour le matin!
BAANNNJOUOUR MAÎAÎTREEEEESSE! »
J’adore mon job…
Après m’être débattue une bonne demi-heure avec ma meute déchaînée, j’arrive à instaurer un calme relatif, à les mettre en rang par deux et à les compter. Par je ne sais quel miracle, on est complet, et on monte dans le bus à l’heure. Piouf!
Une demi-heure plus tard et beaucoup  d’émotions après (« Lucas, ne touche pas à ce cendrier, c’est sale et… »Maîtresse, y a Antoine qui dit qu’il va vomir… »Mais non Antoine, calme-toi et respire bien, on arrive bient… « Maîtresse, aïe aïe aïe! j’ai le doigt coincé dans le cendrier!! » etc…), on arrive dans la salle de spectacle et enfin!, voilà quelque chose qui leur coupe le sifflet: les projecteurs!
Lumières rouges, bleues, vertes, changeantes et au milieu: EUX! Les Stars! Ils ont tous le nez en l’air, la bouche ouverte, et découvrent l’endroit qui bientôt, sera le théâtre de leur gloire. Très (trop)vite, ils retrouvent néammoins l’usage de la parole.
« Et t’as vu tous les fauteuils? Y en a au moins 10 000! (en fait, 700, note de la maîtresse).
-Et t’as vu, y a des micros comme dans la Star Academy…
– Ouais et si ça se trouve après on fera un CD comme les Choristes…
– Ma mère elle voudra pas que je parte en tournée dans la France, déjà elle veut pas que j’aille dormir chez Geoffrey… »
Les répétitions se déroulent tant bien que mal, les enfants, entre deux baillements et trois nez en l’air pour voir les lumières, arrivent à chanter à peu près toutes les chansons. Cette fois c’est sûr, ils sont prêts pour le grand soir…

Enfin: l’heure est arrivée. Effervescence:  les petits chanteurs courent dans tous les sens, sauf les filles qui se sont faites belles et qui ne veulent pas que leur rose à lèvre se mette à couler; les parents fièvreux, caméra au poing, cherchent la maîtresse de leur bambin des yeux.
Deuxième petit miracle de la journée: à 21h, tout le monde est là, on peut prendre place sur scène (en première partie les petits, CP/CE1, puis en deuxième partie les grands, CE2/CM). En tant que petite débutante, j’ai la chance d’avoir la classe dont personne ne voulait: le CE1/CE2, qui me vaut de courir d’un groupe d’enfants à l’autre toute la soirée.
« Ahh! maîtresse, mais t’étais où? »
Certains doivent croire que je me tapais des cocktails au bar d’en face, mais je n’ai pas le temps de les détromper, le rideau s’ouvre!!!
Et là s’opère la magie des enfants: eux qui étaient indisciplinés, remuants, inattentifs, qui chantaient souvent faux ou à tue-tête pour faire rire les copains lors des nombreuses répétitions, sont soudain transformés en vrais petits chanteurs à la croix de bois, mais en mieux car je sais quelles canailles se cachent sous leur coiffure bien lissée par maman. Des coulisses, je les surveille telle une mère poule. Ils sont si fiers d’eux, leurs sourires et leurs voix d’enfants me mettent la larme à l’oeil.
C’est la fin de l’année, les vacances arrivent, et quelque part cela me rend triste. Lorsque les appplaudissements retentissent et qu’ils lèvent tous leurs petits bras maigres au ciel en criant « Ouaiaiais! », la maîtresse est en larmes.

Le lendemain, après toutes ces émotions, j’ai franchement la flemme de me mettre aux fourneaux, alors j’opte pour une recette toute simple, goupillée au dernier moment en fouillant dans mes placards.
Pavés de thon à la crème de coco vanillée et coriandre qui rappellent à la maîtresse que quand même, les vacances c’est beaucoup mieux!

-Faire mariner les pavés de thon dans le jus de deux citrons verts, sel, poivre, coriandre fraîche ciselée, 1 càs d’huile de tournesol.
– Faire griller les pavés (c’est encore mieux sur un grill qui « fait les marques comme au restaurant! » mais ça doit être aussi bon à la poêle qui fait pas les marques!).
– A part, préparer la crème: dans une casserole sur petit feu, mettre le lait de coco à chauffer, additionner d’une demi-gousse de vanille (prendre soin de râper les graines, et mettre aussi les gousses à infuser).
– Ajouter 1càs de sucre de canne bio (ça, c’est dans mon placard grâce à la bonne influence d’Anaïk!) puis laisser réduire quelques temps.
– Lorsque la sauce a réduit jusqu’à former une crème qui nappe bien la cuillère, ajouter une belle poignée de coriandre fraîche ciselée et quelques gouttes de jus de citron vert.
– Dresser les assiettes: riz au jasmin (nature, car cela permet de bien sentir les saveurs de la crème), quelques cuillères de crème vanillée, pavé de thon, et décorer avec de la coriandre fraîche et une rondelle de citron vert, qu’on peut presser sur le pavé pour un petit goût moins doux et plus acidulé.
Et voilà!

En deux coups de cuillères en bois, un délicieux petit plat parfumé et une crème onctueuse qui font dire « Non, franchement, c’est beaucoup mieux d’être là, toute cool, sans petit monstre qui me vomit sur la robe… Pas vrai les Louloutes?
-Maman, y a Noémie qui a renversé le rouleau de papier dans les toilettes! C’est dégoûtant! »
:-S   😉

PS: j’ai regretté pour cette recette de ne pas avoir eu le temps de préparer un petit sambal (condiment à base de tomates, piments et oignons, proche du rougail réunionnais), la prochaine fois il en sera!

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Crevettes au coco

Ce midi, Nico ne rentre pas manger… J’en profite pour me mitonner des petites crevettes, dont il ne raffole pas. J’utilise des crevettes crues congelées, dont j’enlève la tête et les pattes. Je fais d’abord sauter dans mon wok: de la cive, de l’ail écrasé, des feuilles et un morceau de zeste de combava, un demi-bâton de citronnelle, des graines de coriandre, un peu de gingembre râpé . Puis je verse du lait de coco, additionné d’un petit peu d’eau (s’il est de bonne qualité et bien épais). J’attends que le lait fasse un petit bouillon, puis je verse les crevettes. J’assaisonne avec du Nioc Mam , puis quand les crevettes sont cuites (assez vite, sinon elles sont trop caoutchouteuses), je rajoute un peu de lait de coco, du citron vert et des feuilles de coriandre fraîche. Et voilà! c’est prêt! Le tout ne prend que 5mn, et …. hummmmm! Le parfum qui se dégage est fantastique! 

Ingrédients. La base pour cuisiner thaïlandais. De gauche à droite et de haut en bas: de la coriandre fraîche, de la cive (ou ciboule), du combava, aussi appelé citron kafir (on n’utilise que le zeste, très parfumé; il ressemble à un citron vert, mais tout grumeleux). En bas: un bâton de citronnelle (indispensable, et ça peut se congeler), des feuilles de combava (on peut les congeler aussi), du citron vert et enfin le lait de coco (vraiment meilleur quand il est tout frais sorti du fruit, mais bien plus pratique en boîte!) .

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