Macarons au caramel et choco-passion

Mes amis, quel pied, mais quel pied…
Pourtant, j’y suis allée la peur au ventre.

Récupérer les enfants, rassurer les parents, sourire aux schtroumphs, calmer leurs angoisses…
« Oh lala, maîtresse, je suis trop stressé! J’ai encore envie de faire pipi!
Encore??? Samuel, ça fait trois fois depuis que tu es arrivé!!
Je SAIS! mais j’ai trop peur. »
Je l’accompagne, et il me prend la main, lui qui d’habitude n’aime pas trop ça.
On croirait voir une maîtresse qui rassure son élève. En vérité, c’est tout l’inverse.

Continuer la lecture

Cette entrée a été publiée dans À l'assiette, Desserts, Douce France, Grignotages, Patisserie, avec comme mot(s)-clef(s) , , , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Bananes flambées à la liqueur de café

Petit dessert tout en légèreté (;-)), encore un de mes petits plaisirs d’enfance… (sans la liqueur, bien sûr…)
Je sais que beaucoup n’aiment pas la banane, dans ma famille mieux valait les aimer! Tarte à la banane, pudding à la banane, flan à la banane, crème à la banane, gâteau de bananes, pain de bananes…
Forcément, les fraises et les framboises ne courent pas vraiment les jardins là-bas, on se sert des ressources locales!…

Alors voilà, petite recette pour bananes mûres, très mûres, voire TRES TRES mûres!! 😉

Bananes flambées au Kahlua et petite crème pour ne rien gâcher.

– Eplucher vos bananes bien mûres (une par personne) et les couper en deux dans le sens de la longueur.
– Mettre une noisette de beurre dans une poêle et faire chauffer sur feu moyen.
– Quand le beurre commence à grésiller, poser les bananes.
– Saupoudrer d’1 càs de sucre vanillé.
– Retourner délicatement les bananes lorsqu’elles sont dorées (opération délicate si les bananes sont très mûres… parfois je les sauve à la limite du pourissement, elles se cassent en deux mais ça n’a absolument aucune importance).
– Saupoudrer à nouveau de sucre vanillé et laisser caraméliser.
– Dans une petite casserole à part, faire chauffer 1 ou 2 cl de Kalhua (liqueur de café).
– Verser la liqueur chaude dans la poêle et craquer une allumette par-dessus (le Kalhua ne flambe pas aussi bien que du rhum, mais ça non plus, ce n’est pas grave du tout: ça récupère tous les sucs de cuisson et le caramel, c’est ça qui compte…)
– Disposer les bananes dans les assiettes de services, arroser du Kalhua.
– Dernière étape facultative: déglacer le fond de la poêle avec un trait de crème fleurette, et verser sur les bananes.

Et voilà!
Déguster bien chaud, à la petite cuillère… vérifiez que personne ne vous regarde… et léchez l’assiette!! (il faut le faire de temps en temps, même si c’est mal-élevé, car les règles c’est vraiment chouette de les transgresser, et en plus on se sent vraiment bien après… comme une rebelle, vous voyez??? … :-l…)

Petite photo des bananiers de ma grand-mère… Il y a une douzaine d’années, la maladie du bananier (BunchyTop) a sévi sur l’île, la plupart des arbres ont été coupés au grand désespoir de ma mémé…

Ces deux-là sont encore tout petits mais le plus vieux donne déjà de beaux régimes… Comme vous pouvez le voir, il a du mal tout de même à fournir assez de feuilles pour les bounias, pudding en feuilles et autres préparations culinaires, mais il porte tous les espoirs de ma mémé…

Grandis-vite, petit bananier!!! 🙂

Pour changer de climat, ne loupez pas très bientôt sur Cuisine Métisse la Grande Braderie de Fin d’Hiver (clic!)!!!

Cette entrée a été publiée dans À l'assiette, Calédonie. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Aumonière de pommes et fondue de Magnificat

Encore un goûter de grosse gourmande… C’est à cause de mes filles… Elles ont dit:
« Et si on faisait un gâteau?? »
J’ai dit:
« Ah non, pas encore un gâteau!!! Ca suffit les gâteaux…
Bon, ben et si on faisait des crêpes??
…Tiens???… Oui, ça fait longtemps, et en plus, les crêpes, c’est léger… » (mouarf mouarf mouarf, non mais qu’est-ce qu’il faut pas entendre…)

En plus, ça tombe bien, on a une recette dans la famille… d’où vient-elle?? Nul ne le sait… Il me semble que quelqu’un l’a donnée à ma tantine Evelyne qui l’a donnée à Maman, qui me l’a donnée, mais d’où la tenait la Tantine?? Mystère…
Toujours est-il (avant que vous ne mourriez d’ennui) qu’elle s’appelle « recette des crêpes légères », et qu’elle ne fait AB-SO-LU-MENT pas grossir… (on a testé, c’est prouvé…). Donc, du coup, on peut en profiter pour soigner la garniture!! (allez, ne me dites pas merci, c’est tout naturel…);-)

Pâte à crêpes légères
Pour 6 personnes (enfin, ça dépend de combien on s’en empiffre à soi tout seul…)
150g de farine, 50g de maïzena, 1 pincée de sel, 15cl d’eau, 1/2 sachet de levure chimique (qu’on peut remplacer par 10cl de bière blonde), 3 càs de beurre fondu, 15cl de lait, 4 oeufs, 4 càs de rhum, 2 sachets de sucre vanillé, 1 zeste de citron râpé (facultatif).
Personnellement, je mets tout dans le robot, et roulez jeunesse!!
Si vous faites la pâte à la main, mélangez tous les ingrédients secs, puis commencez à délayer avec les oeufs et le beurre fondu, puis ajoutez les liquides (le but étant d’éviter les grumeaux…)

Fondue de Magnificat.
Dans une casserole à fond épais, faire fondre une belle poignée de caramels avec un peu de crème et autant de lait (je dirais 10cl de chaque… quantités laissées à l’appréciation des gourmands, mais je signale qu’une fois bien fondue, la crème reste tendre et peut se mettre dans un petit pot bien fermé… A bon entendeur…).

Garniture pommes braisées.
Simplement des quartiers de pommes revenus dans une noisette de beurre et saupoudrés de sucre vanillé (on peut jouer avec la fève Tonka, la cannelle, le gingembre… ).


Dressage.
Garnir le centre d’une crêpe de pomme braisée, refermer la crêpe comme une petite bourse et fixer avec un pique en bois (on peut aussi nouer avec une gousse de vanille coupée en lanières fines, si on a envie de faire joujou et qu’on est pas pressés de dévorer l’aumonière…). Verser un fond de fondue de magnificat dans une assiette, poser dessus l’aumonière. Arroser d’un peu (ou beaucoup!) de fondue.

Et voilà!

Si on veut servir ça en dessert à ses invités, on peut tout préparer à l’avance, et tout réchauffer  au dernier moment avant de dresser. La clâsse… lol

Hmmm, la pomme fondante, le caramel onctueux…
On peut pousser la gourmandise jusqu’à faire flamber ses pommes dans un peu de calvados ou de vieux rhum (je suis toujours très fidèle au vieux rhum, agricole, de Martinique, c’est sentimental…)
Et si on est encore pire qu’un gros gourmand (ne tournez pas la tête, ça vous concerne tous!!!), on peut rajouter une petite cuillère à soupe de crème fraîche dans l’aumonière avant de fermer… Au contact de la pomme chaude, la crème fond doucement et s’échappe voluptueusement de l’aumonière quand on plante sa fourchette dedans…

Et là... c’est diabolique!! (absolument plus léger du tout, évidemment, mais à se frapper!!)

Les filles n’y connaissant rien, elles me réclament une version chocolat… Eh oui, c’est comme ça les gosses de bloggueuse:
« Caramel fondu? Pomme braisée?? Moi zaimerais mieux ssocolat!! »
Et moi, je m’éxécute… Chocolat noir, une touche de beurre, allons y…
« Et zaime bien comme au restaurant, avec les noisettes… »
My god!! Pas de noisettes!!
« Heu, y a que des amandes, ma chérie… Ca ira?? (voix tremblante de mère tyrannisée par ses lardons)
…. Mouiff, ça ira… Merciiii mamaaaan! » (Ah!! quand même…)

Le chocolat, finalement, c’est là que je le trouve le plus beau: autour de la bouche de mes gosses… xxx

Cette entrée a été publiée dans À l'assiette, Douce France. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les Choco-Coulants de l’Extase: Mon histoire d’amour avec le Mi-Cuit de Manue…

Emotions… Bouleversement des sens…

Même mon appareil photo a compris l’intensité dramatique, regardez un peu les photos « Fire of Love » qu’il m’a faites… Vous savez?? Ces images à la « Fire of Love« , brillantes et floues qui montrent qu’attention!! il y a de l’Amûûûr qui flotte… (je sais que le vrai nom américain des « Feux de l’amour » c’est « The Young and the Restless », mais chez nous ça s’appelle les « Fire of Love »!!)

Un de mes critères de sélection pour les bons restos, c’est les desserts… Je ne suis pas très desserts, mais je trouve que les excellents desserts sont souvent plus rares que les excellents plats (en tout cas dans les restos à portée de ma bourse). Entre les profiteroles tout juste décongelées, les crèmes brûlées froides, les crêpes au chocolat au chocolat direct sorti d’une bouteille… Quant aux coulants, assez rares, qui sont rarement coulants… Bref. En général, je regrette toujours d’avoir voulu finir sur du sucré.
Au fil du temps, j’ai construit une sorte de « coulant fantasme », un coulant comme dans un rêve, que je n’ai jamais pu tester nulle part… Un coulant qui n’existait que dans mon imagination…

Jusqu’à ce jour….
En me baladant sur les blogs, je vois le mi-cuit de Manue… En y repensant, qui d’autre que Manue aurait pu me donner la clé de mes fantasmes chocolatés?? Manue la Reine du Chocolat sous toutes ses formes…

Mi-cuits part 1… la naissance de la passion:
Ainsi donc, je passais avec impatience au premier essai, presque sûre de ne pas trouver LE coulant…
Et pourtant, les deux premiers tests, réalisés dans des moules à muffins, se révèlent à la hauteur de mes espérances!!! Louloute n°2 et moi nous réjouissons de cette incroyable découverte…

Très vite, j’ai voulu réitérer, mais cette fois dans mes nouveaux moules pyramides en silicone, achetés au Caroussel du Louvre pendant le salon Cuisinez! (ben oui, des moules pyramides sous la pyramide… c’était comme une évidence… mais allez dire ça à mon banquier!…)
Problème, ces moules ont une base plus étroite, et les dix minutes sont fatales aux coulants… Ils sont cuits!
Ca fait mal…

Je recommence… La première tentative était trop prometteuse…

Cette fois, j’opte pour 5 minutes de cuisson… Et j’en fais la pièce maîtresse d’un goûter ultra-gourmand, avec un vrai chocolat viennois à la chantilly vanillée et mini-marshmallows ramenés de Londres par ma meilleure amie… Moi qui ne suis pas très sucrée!

Mi-cuits part 2: la folie me guette…

Cette fois, le coulant est vraiment trop coulant! Il expose son coeur brillant tel un volcan indolent…
5 minutes, ce n’est pas assez…
Mon coeur défaille… Je me remets à grands coups de chocolat viennois…
Mais je sens l’Eldorado tout prêt, je récidive illico, du chocolat plein les yeux!!

Mi-cuits part 3: la délivrance…

7
C’est 7 le chiffre magique…
7 minutes, et là c’est la perfection…
Une croûte croustillante…
On y plante la fourchette, et le chocolat s’échappe voluptueusement…

Le Nirvana…

Recette des mi-cuits de Manue, ultra simple et rapide, renommés les Coulants de l’Extase:

(les proportions ne sont pas exactement les mêmes, mais en gros, c’est la même recette) – Pour environ 6 coulants pyramides

– Mettre 180g (ou 200g, hein, les 20g c’est la rangée mangée par Doudou!) de chocolat noir à fondre au micro-ondes avec 120g de beurre (j’ai pris du beurre doux et du chocolat Valrhona Caraïbes à 66% de cacao, j’ai prévu de tester avec du beurre demi-sel)
– Bien mélanger le beurre et le chocolat fondus, puis ajouter 60g de sucre en poudre, puis 5 oeufs entiers et 40g de farine.
– Verser dans les moules, et réserver au frais jusqu’au moment de déguster.

– Préchauffer le four à 220°, puis faire cuire 7 minutes pour un coeur coulant absolument parfait…
– Servir illico et FONDRE…

Et voilà!!!!!

Que dire…

Cela se passe de tout commentaire superflu…

Merci Manue…

Cette entrée a été publiée dans À l'assiette, Douce France. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.