Tarte « Qui a eu cette idée folle…???!!! » – Amandine aux mirabelles et pistaches

J’ai enfin compris une chose importante dans ma vie: je suis vraiment faite pour les vacances!!! lol
Adieu grasses matinées, petits dej’ pris à  midi, Bollywoods improvisés, calinous avec les Louloutes quand bon me chante… Adieu liberté, pas d’horaires (de toute façon, ma montre est égarée au fond de mon cartable), petits plats mitonnés à la dernière minute, parce qu’on a tout le temps, lecture (notemment de blogs) jusqu’à 3 heures du matin…

Bonjour septembre, cartables et cahiers neufs, tâches de craies sur mes robes légères… P’tits mecs en sueur qui retrouvent leur ballon et les copains, p’tites filles à rubans qui font du charme aux maîtresses…
Des petits loulous tout neufs, qu’il faut apprendre à connaître, apprendre à comprendre…
Le début d’année, c’est toujours difficile, on ne sait pas par quel bout les prendre, par quels moyens imposer ses règles.
Eux ont perdu toutes leurs habitudes de travail: je suis sûre que certains parents seraient étonnés de voir leurs enfants en classe la première semaine (et peut-être moi la première!)!
 » Alors alors, on prend le cahier du jour, et on écrit la date…
– Sur quelle page?
– Sur quelle ligne?
– A combien de carreaux?
– Avec quel stylo?
– On souligne?
– J’ai pas compris…
– Et maîtresse, on fait quoi si on s’est trompé en faisant la majuscule?
– Et maîtresse, je fais quoi si j’ai plus de place sur ma ligne????
(un grand classique, si si, j’vous jure…)
– Et maîtresse, j’peux écrire au stylo plume?
– Et maîtresse, on a droit d’mettre du blanco? »

Et sans oublier le petit timide, dans le coin au fond, qui lève le doigt depuis 15 minutes et qui vous dit, quand enfin vous le voyez: « C’est quoi, le cahier du jour??... ».
Et dire qu’on voulait juste qu’ils écrivent la date…
A ce moment là de la journée (il est 9h10, donc 10 minutes depuis qu’on est entrés en classe…) il faut IM-PE-RA-TI-VE-MENT respirer profondément, et se souvenir que:
1) ce métier est génial
2) ces gosses sont géniaux (d’ailleurs, y a rien de plus génial qu’un gosse, hein???…!)
3) non, on n’a pas envie de démissionner.

Et que dire des évaluations nationales, des réunions pédagogiques interminables, des conseils de maîtres/cycles/ école (c’est pas au choix) , tout ça sous les vivas de ce cher Gilles (enfin un bon moment de poilade dans l’année: la lecture de la lettre du ministre!), de quelques parents qui oublient qu’il y a 26 schtroumphs, 52 parents, et 1 seule maîtresse (non, non, j’donne pas de noms, mais heureusement qu’il y a aussi les sympas!! ceux qui comprennent que la maîtresse, des fois, a une vie qui l’attend, quelque part!! ;-))…
Allez, je râle, mais rien qu’à vous raconter tout ça, j’ai déjà presque envie d’être jeudi et d’y retourner! …

En tout cas, j’ai remarqué un truc: en vieillissant (eh!! c’ est que j’vais bientôt fêter mes trente ans, mine de rien!!), dans les périodes de stress, j’ai de plus en plus envie de sucré!!
Sucré donc…

J’ai piqué la recette de la pâte sablée dans Gâteaux de Mamie, paru chez Marabout (tout le monde sait que ma grand-mère ne fais pas de gâteaux, mais bon…). Au moment de réaliser la pâte, je me suis rendue compte que je n’avais pas d’oeufs dans mon frigo!
Qu’à cela ne tienne, j’ai décidé de faire sans: c’est l’avantage des nulles en pâtisserie, ils se disent toujours « Ca devrait quand même le faire!!« , et des fois, non, vraiment, ça le fait pas… Cette fois-ci, ça l’a fait… bien, même!

Tarte amandine Mirabelles et pistache, pour maîtresse qui se demande si elle est bien faite pour ce métier…
Pâte sablée (sans oeufs).
– Tamiser 250g de farine.
– La mettre dans votre robot avec 125g de beurre froid coupé en petits dés et 100g de vergeoise (dans la recette il fallait du sucre glace, j’en avais pas non plus…).
– Mélanger à petite vitesse, puis ajouter 1 càs de lait, 1 pincée de sel, et 2 autres càs de lait (en tout cas c’est ce que j’ai mis à la place de 2 jaunes d’oeufs!)
– Travailler la pâte jusqu’à obtenir une texture (à peu près) sableuse.
– Entourer la pâte de cello, et mettre au frais deux heures (minimum).

Crème amandine à la pistache. – Mélanger 120g d’amandes en poudre avec 3 oeufs (du coup, le temps que ma pâte sablée repose, je suis allée faire des courses!), 25g de beurre salé tempéré coupé en dés, 30g de vergeoise, 1càs de rhum et 1 càs de pâte de pistache.
– Bien mélanger (la pâte de pistache n’est pas évidente à bien amalgamer…)

Montage de la tarte: – Froncer un moule à tarte en silicone avec la pâte sablée (beurrer et/ou sulfuriser un moule classique). La pâte sablée ne s’étale pas au rouleau (en tout cas, pas la mienne! ;-)), je l’ai aplatie doucement avec le plat de la main, directement dans le moule.
– Disposer les mirabelles coupées en deux (mais encore attachées par un côté) en cercles concentriques.
– Verser la crème amandine, sans noyer les fruits (c’est plus joli quand ils débordent joliment en faisant des « piques », mais je suis trop gourmande et j’ai mis toute la crème, donc pas de « piques »…)
– Mettre à cuire au four th.6, pendant environ 20 minutes.

Et voilà! Déguster tiède avec de la chantilly, ou bien bien froid, c’est délicieux aussi!

PS: veuillez me pardonner pour cette recette un peu confuse, à la « viens-là-que-j’te-bidouille », un coup sans oeufs, un coup avec… J’ai vraiment la tête « confusionnée » ces derniers temps… Ca peut faire ça, la vie en communauté avec les moins d’1m20…

Cette entrée a été publiée dans Douce France, Tartes. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

KKVKVK #12 – Le Spice’n Toffee Cheesecake – épices, caramel et beurre aux pépites de sel

« Bon, alors, les fournitures de Louloute n°1, c’est bon… La serviette de cantine de Louloute n°2, OK… Ahhh! J’ai oublié les boîtes de Kleenex pour la maîtresse! …  Heu, mes progressions pour la première période… Pas trop OK, ouh la, faut que j’me mette au boulot… Hein??? Mais pourquoi je me retrouve avec 38 cahiers de travaux pratiques grands formats, moi? C’est des petits qu’il me fallait… Bon… Purée, qu’il fait chaud alors qu’on a eu mauvais temps jusqu’à la reprise!!! *£%$%£µ!! Ok, du calme…  Doudou, j’oublie un truc, c’est quoi?? … Alors, mes cahiers du jour sont prêts… Le chèque pour la cantine, c’est bon, faut qu’j’en fasse un pour la garderie… Mais qu’est-ce que j’oublie, Marie, tu vois pas ce que Maman a pu oublier de faire??? Heu, tes pantalons sont trop courts??? Oui, promis, on va aller faire du shopping… Avec ta petite soeur, on va bien se poiler… Y a plus rien à manger? Bon, j’irai faire des courses dès que j’aurai un peu avancé le repassage… Tiens, faut pas que j’oublie d’acheter …combien d’étiquettes, déjà? 26 élèves fois 4 cahiers… Mais bon sang de bois, j’suis sûre qu’y un truc que j’ou… SABRE DE BOIS!!!!! Le KIKIIIIII!!!!!!!! »

Je vous passe les détails de la fièvreuse revue d’idées (revue très fièvreuse… Le cheesecake, pour moi c’est du sérieux!!). En me concentrant plus qu’un tube de tomate, l’idée a jailli: « Epices« , ça ne pouvait pas être autre chose… Hmmm, gingembre, cannelle, anis étoilé… Et là-dessus, du caramel, une douceur bien sucrée pour compléter les épices…  Et pourquoi pas une pointe d’amande? Hmmm, je l’ai dégusté avant même de l’avoir fait, ce Spice’n Toffee Cheesecake…

Il n’a pas été facile de choisir entre les multitudes de version qui existent: cuisson ou pas? Blancs battus ou pas? 2 oeufs ou 5? Ricotta ou St Morêt? Plutôt cheese ou plutôt cake?
Et finalement, c’est San ma meilleure amie qui m’a fait choisir cette version très « cake », chargée en oeufs (j’le dis tout de suite, comme ça personne ne fera « HHHaaan!! Tout ça?? » ), du cheesecake qui restera célèbre pour les hauteurs époustouflantes qu’il a atteintes (pas de « Plofff » désespérant à la sortie du four!) et pour sa promotion au rang de « THE » cheesecake par San. Quant à moi, je lui donne le noble titre de « Best Cheesecake plutôt cake », en attendant de trouver le »Best Cheesecake plutôt cheese »… Les cheesecakes addicts me comprendront… ;-).
J’ai choisi le Kiri plutôt que le St Morêt ou les Carrés Frais, parce qu’après avoir fait ma cure de Philadelphia, j’ai décrété que c’était le Kiri le plus proche… (mais je sais que la polémique fait rage à ce sujet!)

Spice’n Toffee Cheesecake – épices, caramel et beurre aux pépites de sel
– 500g de Kiri (ça fait 27 portions à déballer, merci M. Kiri de bien vouloir créer un format plus adapté…)
– 3 belles càs de Mascarpone pour l’onctuosité
– 150g de sucre + 50g pour serrer les blancs d’oeufs.
– 7 oeufs (j’vous avais prévenus…)
– 2 càs rases de farine
– 2 càs rases de fécule de pomme de terre
– 1 belle càs d’extrait d’amande amère
– de la cannelle en poudre
– du gingembre en poudre
– de la confiture de lait (toute prête ou faite soit même) et 1 ou 2 càs de crème liquide

Pour la base: -quelques tranches de pain d’épices au miel (j’ai pris 6 tranches d’un pain d’épices du commerce… On peut pousser le vice jusqu’à faire son pain soit même, j’imagine!)
– environ 70 g de beurre demi-sel avec gros grains de sel (ou beurre doux + pépites de sel de guérande)

Préparer la base: – émietter à la main les tranches de pain d épices dont on aura ôté les bords (j’aime pas le petit goût cramé)
– Faire fondre le beurre au micro-ondes et le verser sur les miettes de pain d’épices.
– Tapisser le fond d’un moule à charnières à bords hauts avec cette préparation (j’ai pris un moule de  22cm de diamètre)
– Faire cuire cette base dans le four préchauffé à 180° pendant 5 mn. Sortir du four et laisser refroidir.

Pour la crème – Battre le kiri et le mascarpone au batteur électrique jusqu’à ce que les deux soient bien mélangés et bien lisses.
– Ajouter les jaunes d’oeufs, les 150g de sucre, l’amande amère et le gingembre en poudre, continuer de battre.
– Ajouter la fécule et la farine et mélanger au fouet (pas au batteur électrique, mais ne me demandez pas pourquoi!).
– Battre les blancs en neige ferme, en ajoutant à la fin les 50g de sucre (les blancs seront bien lisses et brillants, bien serrés).
– Ajouter les blancs à l’appareil à la maryse, en soulevant bien la pâte.
– Verser l’appareil sur la base refroidie, et enfourner  pendant 45 mn à 140°.
– Laisser le cheesecake refroidir avant de le mettre au frigo, et le laisser reposer quelques heures (à vous de voir en fonction de votre niveau de gourmandise et de patience… ;-))

Pour le caramel. Délayer la confiture de lait avec un peu de crème liquide, et la parfumer avec de la cannelle. C’est tout!

Et voilà!

Impressions??? Haaa…..
Les pépites de sel dans la croûte de pain d’épices sont ma petite « Bonne idée du mois », c’est tout simplement fantastique de tomber sur ces petites pépites qui croquent sous la dent, et qui relèvent le goût de l’ensemble à merveille…
La texture est très aérée, légère, et on en mangerait sans faim, sans fin…
Le gingembre ne se sent pas trop de prime abord, mais se rappelle à nos papilles en fin de bouchées, en laissant une agréable petite piqûre sur la langue… La prochaine fois, j’en mettrai peut être un peu plus (je n’ai mis qu’1 càs), ou peut-être même oserai-je le gingembre frais râpé… Pour les amateurs…
L’amande ne se sentait pas trop, doses à doubler!

J’ai déjà en tête une autre version de ce délice, avec à la place de la confiture de lait des cerises cuites dans un peu de marsala ou d’amaretto… Ca devrait être pas mal, ça, nan?? 😛

PS: pour la photo du Kiki, qu’est-ce que vous en dites??
PS2: Merci ma San! (oui, oui, vous pouvez lui dire merci, aussi…)
PS3: Bon anniversaire ma Ti Mioune!!!

Cette entrée a été publiée dans Angleterre, Gâteaux, avec comme mot(s)-clef(s) , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Après les churros, les mascottes!

Là, je suis bien énervée… Le billet original devait vous parler de ma grande morosité dûe à la grisaille environnante, et au fait que je retourne à l’école dans 2 jours, et que bien sûr rien n’est prêt, etc etc…
Cette recette est un peu longue à taper, je souffle d’aise en arrivant à la fin du billet, je clique sur « poster et publier »… et là on me répond « Serveur introuvable ».
Bien sûr, je rouvre mon post et TOUT A DISPARU!!!
Et là, j’ai envie de péter un câble, de rouer ce b… de m… de s….. d’ordinateur à la %%§§###!!! de coups de pieds jusqu’à ce que mon post réapparaisse sur mon écran… Mais je sais que cela ne servira à rien…
Cet ordinateur porte le mal en son disque dur… Il me regarde en coin d’un air narquois en ayant l’air de dire… « Hé hé hé, si tu fais ça, je recommence!! ».
L’oeil vert de son voyant webcam clignote, comme autant de clins d’oeil fourbes!! JE LE HAIS!!

Je recommence mon billet… d’un calme olympien… ça ne m’atteint pas…
Si jamais vous n’avez plus jamais de mes nouvelles, sachez que je ne vous abandonne pas, simplement, mon ordinateur est habité par un esprit sournois qui m’a prise en grippe… (OUI, j’ai dit sournois!! On est en démocratie, quand même! j’ai le droit de dire ce que je pense de toi, engin de malheur!!)

Continuer la lecture

Cette entrée a été publiée dans Douce France, Grignotages, Patisserie, avec comme mot(s)-clef(s) , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Ustensile étrange et conséquences: mon Poé Tahitien

Laissez-moi tout d’abord vous présenter l’une des premières choses que j’ai achetées en arrivant en Calédonie…
Mon plan originel était de piquer celle de ma mémé, mais pas moyen de la lui piquer discrètement, elle s’en sert trop souvent! Damned… Direction centre ville, mais surtout pas les belles boutiques design pour cuistot branché… Je mets le cap sur Chinatown et ses boutiques fourre-tout… Il faut en faire plusieurs, je ne trouve pas tout de suite, je m’énerve, je commence à jurer avec les mots de là-bas (« Lôngin de lôngin, awa cé pa possib’!« ) Et tout à coup, ça y est… Bingo!! Elle est là!

Inutile de vous dire qu’elle m’a causé quelques petits soucis à l’aéroport…
« Mais qu’est-ce qu’elle a donc dans ces valises, cette souillon? (oui, au retour c’est encore moins bien rangé qu’à l’aller). Elle a pas une tête de terroriste! Bon sang de bois, mais c’est un instrument de torture ou quoi?? Qu’est qu’on fait, on appelle le chef?? »
Messieurs les douaniers du monde entier, nul besoin d’appeler Interpol, parfois les filles qui ramènent des choses à dents pointues dans leurs valises ne sont que des cuisinières à qui il manquait vraiment…
UNE RÂPE à COCO!!
Ben oui, z’avez déjà essayé de râper une coco ronde avec une râpe plate, vous??

Bon, alors ça marche comme ça:

On s’asseoit sur le manche, on casse la coco en deux (important, ça, faut pas oublier! ;-)) et c’est parti!
(Le premier qui rigole parce que j’ai gardé mes chaussettes avec mes claquettes sort tout de suite!! Mince, c’était l’hiver, à Nouméa…)


Et voilà! Avec un effort minime, des bouts de doigts intacts et aucun bout de peau brune dans le saladier, voilà le résultat!

Miam… Avec ça, on peut se pamoiser d’aise en accomodant de toutes les manières imaginables (ou ne pas se pamoiser d’aise si on s’appelle Mamina ou Alhya! 😉
Mais on peut aussi se confectionner soit même un lait de coco du tonnerre!
Etapes fastoches à suivre:
1- Mouiller la coco râpée avec de l’eau chaude.
2- Laisser trempouiller un peu.
3- Presser la coco et récupérer le lait.
Les mélanésiennes qui font leur lait pour le bounia ne s’embêtent pas et pressent tout ça au dessus du plat, sans se soucier des petits morceaux qui tombent, mais si on veut un lait sans morceaux du tout, voilà une manière facile de procéder:

1-Tapisser un saladier d’un torchon fin bien propre.
2- Verser la coco imbibée d’eau chaude.
3- relever les coins du torchon et bien presser pour extraire tout le lait.

Si vous vous demandez quelle quantité d’eau mettre exactement, et bien en fait le mieux est de commencer avec peu d’eau (un grand verre pour une demi-coco), et d’en rajouter un peu au fur et à mesure, jusqu’à ce que le lait ne soit plus très blanc, mais légèrement translucide.

Et voilà le résultat!
Miam…
PS: lorsqu’on presse très fort la coco dans le torchon, on extrait une sorte de crème très épaisse et très grasse (oui, quand on fait son lait soi-même, on se rend compte que le lait de coco, c’est gras, c’est très gras!!)… On peut la garder, en refroidissant elle se solidifie et devient une sorte de beurre… Et hop! une lichette sur les lèvres pour faire comme les vahinés!
PS 2: si on laisse « reposer » un peu, une crème assez épaisse remonte à la surface: c’est ça qu’on appelle la crème de coco, nécessaire dans certaines recettes (moi j’utilise toujours le lait en entier…)

Bon, c’est pas tout, mais il est l’heure de la recette, et je commencerai par une recette tahitienne dont les calédoniens sont très friands (…a jamais mis les pieds à Tahiti, en fait…), et que je promets à Persillade depuis des mois… (et qui devrait convenir à Belleblé aussi!)

Recette du Poé tahitien à la papaye
1- Evider puis éplucher une belle papaye bien mûre.
2- La couper en dés, et la faire cuire avec une lichette de sucre et une larme d’eau. Il faut qu’elle commence à « compoter » un peu.
3- Lorsque la papaye est cuite, ajouter de la farine de manioc (deux fois moins que de fruits), 3 càs de sucre de canne, bien mélanger en écrasant les morceaux de fruits qui pourraient rester.
4- Ajouter une goutte de rhum (vieux agricole de Martinique, c’est le top) et les graines d’1/2 gousse de vanille.
5- Mettre cette purée dans un plat beurré (ou huilé) allant au four (on peut si on le souhaite parsemer des petits morceaux de beurre dessus).
6- Faire cuire à 180° pendant au moins 15-20minutes.
7- Lorsque le poé est cuit, on peut soit le verser cuillère par cuillère dans un bol de lait de coco, soit verser directement le lait dans le plat (c’est l’option que j’ai choisie).
Et voilà! déguster bien chaud!

Le poé se conserve bien 1 jour ou 2 au réfrigérateur, recouvert d’alu ou de cello. On peut le réchauffer quelques secondes au micro-ondes. Les tahitiens le mangent comme dessert mais aussi comme accompagnement avec tous les plats, dont la salade tahitienne.

J’ai fait cette version à la papaye car c’est la version traditionnelle, mais à vrai dire je ne raffole pas de la papaye! (ben alors, c’est quoi cette fille des îles??). On peut aussi faire cette recette avec de la banane (délicieuzissime, mais sucrer un peu moins!), ou avec de la citrouille (ma version préférée!).
Evidemment, on n’est pas obligé de faire son lait soi même!! Le lait de coco de cuisine en boîte est parfait!! (qui a fait « ouff!! »??)

Cette entrée a été publiée dans Calédonie, Desserts d'ailleurs. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Tout macaron à l’Atelier des chefs – Bordeaux 05 juillet 06

Bon, allez, aujourd’hui séance rattrapage…
Le mercredi 05 juillet j’ai assisté à l’atelier sur les macarons à l’Atelier des chefs à Bordeaux. Totalement inconsciente, je croyais alors que cela me prendrait 3 minutes et 1/2 pour préparer la valise que j’emmènerai pendant mon séjour d’un mois à l’autre bout du monde. (:-s).
Je sais aujourd’hui que finalement, ma gourmandise m’a valu stress, disputes conjugales, et des valises faites n’importe comment. Je me suis toujours dit que les douaniers qui vérifient le contenu des valises à l’écran doivent parfaitement reconnaître les mono-maniaques (« Tiens! Celui là il a plié ses chemises en faisant des angles de 45° entre le col et le coude! »), et les franchement bordéliques (« Tiens? Mais pourquoi elle a plié toutes ses affaires en boules, celle-ci? »). Douaniers du monde entier, je me fais l’avocate de ces dernières pour vous dire que non, elles ne sont pas forcément de rebutantes souillons, parfois elles ont tout simplement assisté à un cours sur les macarons!
Et donc, je m’octroyai joyeusement 2 heures avec le chef Frédéric Schuller à confectionner des gourmandises!

Tout d’abord parlons de l’accueil: le magasin est très agréable, bourré de petits ustensiles dont, tout de suite, je sens que je ne pourrai  plus me passer (alors que je faisais très bien sans jusqu’à présent!). Les vendeuses sont très aimables, et le chef (le déjà cité Frédéric Schuller) est adorable. Point positif pour les mamans: si vous avez une tuile de dernière minute, personne ne fait la tronche si vous ramenez une de vos marmailles (je le sais car une dame s’est pointée avec son fiston, et il a même pu casser un oeuf). Point négatif pour les mamans: quand enfin vous réussissez à caser vos mômes pour assister tranquille à un atelier de cuisine entre adultes (TROIS MOIS depuis que vous avez pu faire une activité seule, sans avoir de nez à moucher, de goûter à donner, de pipi à faire faire…), une autre peut se pointer avec sa marmaille (je le sais car une dame s’est pointée avec son fiston, et il m’a cassé les pieds !!!). Passons, cela n’est que secondaire.
Je me rappelle fortement avoir pris des photos de la (très belle) cuisine (moderne, design et impec, ELLE), ainsi que du sympathique chef, mais aujourd’hui je ne me rappelle fortement pas où j’ai bien pu les caser… Pour les photos de l’endroit, vous en trouverez donc chez Audrey.

Venons en au vif du sujet: au programme, macarons au caramel salé, à la framboise, au chocolat et à la vanille.

Le résultat, le voilà:

Des gourmandises croustillantes à l’extérieure, fondantes à l’intérieures, plutot réussies… Mes Louloutes, Doudou et mes collègues le lendemain à la pause-café les ont trouvés délicieux… Vous sentez comme une réserve?
Ben oui, effectivement il y a une (petite) réserve.

Les biscuits étaient bons, avec une fine pellicule croustillante, un intérieur aérien et fondant (mais certains étaient tout creux, la faute à  la température du four, selon le chef).
Les garnitures par contre ne m’ont pas trop satisfaite. Ceux à la vanille était fourrés de crème anglaise (??? qui a déjà mangé des macarons à la crème anglaise??). La garniture framboise était préparée avec un très prometteur poivre long d’Indonésie, mais en vérité on ne sentait pas le goût du poivre. Mon préféré était celui au caramel au beurre salé, même si là encore, il me semble que la texture pourrait être améliorée (pour être plus crémeuse et avoir un côté moins caramel collant…)

Bon, je vous livre les recettes que l’atelier m’a faites parvenir peu après le cours (ça, c’est un bon point, pas la peine de noter fièvreusement tous les ingrédients, on vous envoie tout ce qu’il faut sur la boîte email.) Pour les autres garnitures, je vais plutôt aller faire un tour chez Mercotte, et noter les siennes!

Macaron au caramel 1/2 sel
Pour les macarons :
350 grs de sucre glace,
250 grs de poudre d’amande,
215 grs de blancs d’oeuf,
10 g poudre blancs secs (facultatif)
150 grs de sucre,

caramel : 140g crème liquide
200g sucre semoule
50 g beurre 1/2 sel

Pour les macarons :

Avec un robot coupe, réduire le sucre glace et la poudre d’amande en poudre très fine, tamiser.

Monter les blancs en neige et les blancs secs, les serrer avec le sucre, incorporer à la maryse le sucre et la poudre d’amande.

A l’aide d’un corne en plastique « macaroniser » la préparation, (on rabat délicatement la préparation sur elle même en prenant l’ensemble de la masse, l’appareil doit devenir moelleux et brillant et réaliser un ruban.

Avec une poche à douille, dresser les macarons sur un tapis de cuisson.

Laisser les macarons croûter 15 minutes à température ambiante puis cuire 10 à 15 minutes dans un four à 160°C.

Pour le caramel 1/2 sel : Faire fondre le sucre semoule dans une pôele anti dérapante jusqu’à coloration caramel blond.
Ajouter la crème bouillie sur le sucre puis le beurre 1/2 sel. Laisser refroidir et farcir les macarons.

Voilà!

C’était pas du Ladurée ou du Baillardran (Audrey, après avoir fait des tests comparatif avant les vacances, je pense vraiment que ceux de Baillardran sont meilleurs que ceux d’Antoine!) Pas mal, oui, mais… En tout cas je ne pense pas que je me serais lancée sans ça, donc pas de regrets.
Juste une remarque, j’avais lu (chez Mercotte je pense) que les blancs en neige devaient être assez peu battus, jusqu’à faire une sorte de « bec » lorsqu’on enlève le fouet. Là, point de bec, mais des blancs battus à mort, bien serrés. Je pense que je vais essayer le coup du bec, il m’a semblé que les macarons de l’atelier étaient un peu trop « mousseux ».

Je relis mon post et je me mets dans la peau du (encore une fois très sympathique et talentueux) chef: « Non mais pour qui elle se prend, cette bloggueuse à 2euros 50?? »
Ben quoi??

atelierdeschefs2

L’atelier des Chefs
25 rue Judaîque – 33000 Bordeaux
T. : 05 56 00 72 70

Cette entrée a été publiée dans Grignotages. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Mignardises aux fruits, ou comment une boulette en pâtisserie se transforme en bouchées à croquer

Oui, vous allez vous dire: « Encore des gâteaux??? »
Oui, moi aussi je me dis ça, en plus vous me croirez ou pas, mais en vrai, j’aime même pas trop ça, les gâteaux… Là, ça fait trois posts de suite, je ne reconnais même plus mon blog. « Mais attends, je suis où, là?? Sur Cuisine Métisse??? »
Bon, je vous rassure tout de suite, le prochain coup c’est salé, épices à bloc et peut-être même un petit coup de Bollywoodite, pour me remettre de toutes ces sucreries…

Mais bon, j’avais un peu de pâte feuilletée de rab’, après le KKVKKKK truc, fallait quand même pas gâcher! Je continue donc de me prendre pour Marie-Antoinette, et je me gave de douceurs (en cette période de l’année, c’est pile-poil ce dont j’avais besoin, en plus… *£${#$*#%!!)

En Mignardise #1, je vous présente: « Les Petites boulettes de pâtissière débutante, qui fait n’importe quoi avec sa pâte feuilletée, mais heureusement, ça donne quand même un truc sympa ».
Recette: au départ, je voulais un mille-feuilles rond (ouais, je sais, ne dites rien…), j’avais donc découpé des cercles de pâte crue, et je les avait mis au four en me disant « Ca va être trop chou! ».
Effectivement, c’était trop chou! Et ça en avait la forme!! Tout gonflés, mes cercles, totalement inadaptés à l’en-mille-feuillage, vous vous en doutez!
A ce moment-là, j’ai eu droit à un ou deux regards dubitatifs de Doudou.
« Ah oui? T’es sûre, là?? »
« T’inquiète! Je te dis que je sais parfaitement ce que je fais!! Non mais… »
Il m’a fallu beaucoup de courage (et d’inconscience, peut-être aussi?) pour continuer…
C’était quand même fort joli, et donc j’ai utilisé mes boulettes en mignardises pour le café, coupées délicatement en deux (mais alors, vraiment très délicatement!), emplies d’une crème chantilly maison et de quelques tranchettes de fruits frais (fraises, brugnons et mangue). Pas fastoches à manger (trop gros pour tout mettre dans la bouche d’un coup, trop petits pour contenir toute la chantilly… Imaginez la scène…), mais délicieux (mon préféré: celui à la mangue).

En mignardises #2, les sacristains amandes-choco-pépites.
J’ai étalé une première couche de pâte, que j’ai saupoudrée de: sucre de canne bio, coco râpé, amandes concassées, pépites de chocolat Valrhona Caraibes. J’ai recouvert d’une secondes couche de pâte badigeonnée de blancs d’oeuf (dans l’idée, ça devait permettre aux deux couches de mieux adhérer, en vrai ça se décollait et ça n’a pas été évident d’entortiller ces bidules…). Ensuite j’ai badigeonné le dessus de jaunes d’oeuf, j’ai coupé des petites tranches, et je les ai entortillées en essayant de les allonger le plus possibles, sans les déchirer (patience, ça colle aux doigts…). Zou, sur la toile silicone, j’ai rajouté une ou deux pépites là où ça manquait, et au four à 180° jusqu’à ce que le tout soit bien doré (environ 10-15 minutes en surveillant).

 

 

 

 

 

 

 

Miam! Regardez un peu le joli café gourmand que j’ai servi à mon Doudou.
« Alors, hein que je te l’avais dit!! C’est exactement ce que j’avais prévu… »
« Oui, bien chûr … Chgroumpgh… « 

Cet adorable Doudou s’est tapé le repassage pendant toute « L’opération pâte feuilletée » (oui, c’est ainsi que sera connu désormais cet épisode fertile et épuisant de ma vie!), il méritait bien ça!!

 

 

J’ai aussi testé une petite recette salée, les Sacristains au deux fromages (Kiri et cheddar) et graines de carvi: très sympas, même si j’ai moins bien réussi l’entortillage et si je les ai un peu laissés crâmer (ah, ces cuisinières modernes, à toujours vouloir être au four et au moulin… euh au four et à l’ordi!!). J’ai procédé de la même manière que pour la version sucrée, c’est à dire deux couches deux pâtes feuilletées, avec au milieu le kiri étalé, du cheddar râpé, les graines de carvi, un tour de moulin poivre cinq baies. Ensuite on coupe des petites bandes et on entortille. Croustillants pour l’apéro, le Doudou a bien apprécié… Et les Louloutes aussi!

Et voilà!!
Ah!!!! Ben dis-donc! Que d’aventures on peut vivre grâce à une petite pâte feuilletée maison!
Je me sentirais presque d’en faire une autre là, tout de suite… J’ai bien dit presque!!

 

Cette entrée a été publiée dans Douce France, Grignotages. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Mon mille-feuilles fraises-ananas-coco, pour le KVKVK #10

 

Et voilà ma participation officielle au Kiki #10! Ma toute première participation à quoi que ce soit, d’ailleurs…

Finalement, j’ai gardé les saveurs ananas-fraise-coco, mais j’ai opté pour une crème chantilly et des fruits entiers, parce que vraiment, mes expériences mousses de la première fois m’avaient laissées un goût bizarre…

J’ai utilisé le reste de ma pâte feuilletée de la dernière fois (recette de chez Moony), elle s’est très bien conservée au frigo pendant presque une semaine, bien entourée dans du film cello.

Pour la chantilly, j’ai utilisé de la crème fleurette (entière, bien sûr…:-S), et je l’ai battue en ajoutant au fur et à mesure quelques cuillères à soupe de sucre de canne bio, et 2/3 pincées de cannelle. Ca a donné un goût fantastique au tout…
J’ai posé une feuille de pâte, une couche de fraises + chantilly, pâte, une couche d’ananas + chantilly, pâte, fraises + chantilly, pâte enfin, recouverte de noix de coco râpée… Slurp slurp slurp!!! Verdict: un régal!

JE N’EN REVIENS PAS D’AVOIR FAIT UN TRUC PAREIL!!! Et finalement, c’était vraiment pas si terrible… Tout ça grâce à vous, amis bloguesques, qui me permettez de me dépasser, et de me renouveler!! 😉
Bon, j’envoie les photos, car celui-ci, il est aussi bon qu’il est joli, et j’en suis méga fière!

J’ai pu faire quatre parts dans mon mille-feuilles, qui se sont étonnament bien coupées… Mais on est tous d’accords: on a bien envie d’une deuxième part, tous!!
« Tu nous en refais-un le week-end prochain maman???? »
« Euh, ben, faut voir… »
« C’est notre préféré, on veut que tu le fasses tout le temps!! »
« Ah?! Vous êtes sûres que vous ne préférez pas le gâteau au yaourt?? » :-S

Je n’en reviens pas du goûter que je me prends aujourd’hui!! C’est moi qui l’ai fait??? Ben oui!!… Vous avez vu, j’ai sorti la « belle vaisselle » pour l’occas’ (:-D) Je me prends pour Marie-Antoinette version Coppola! (après en avoir bavé comme une sans-culotte derrière mes fourneaux !!!! )

Allez, les filles (euh… et les garçons aussi, hein!) retroussez vos manches, ça vaut vraiment le coup!!

 

Cette entrée a été publiée dans Douce France, Gâteaux. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.