Assiette de délices croustillants – ôde à mon wok #3

Depuis que je traîne sur la blogosphère, je me rends compte que la friture impressionne certain(e)s, voire qu’elle les effraie!!
Et alors on est très étonnés, mon Wok et moi, parce que si y a un truc qui nous connait bien, c’est la friture!! (j’aurais préféré que ce soit un truc plus classe, mais c’est comme ça…:-S).

Il faut dire que chez les Indonésiens, tout est frit: les nouilles (bahmi goreng), le riz (nasi goreng), le tofu (tahu goreng) les oeufs que prenaient mon grand-père au petit dej’ (dok goreng), bref, le goreng, c’est leur truc!
Et donc, le mien!

Le truc avec la friture, c’est que l’huile doit être absolument propre. On ne lésine pas avec l’huile de friture… on la change dès qu’elle fume (même un peu). C’est le seul moyen pour avoir des produits bien croustillants, et pas gras. Le mieux est l’huile d’arachide, elle supporte très bien les hautes températures (c’est pour ça que les chinois l’utilisent aussi pour les produits à faite sauter au wok, sur flamme très puissante).
C’est peut-être une question de « reconnaissance morpho-sociologique« , mais je maigris à chaque fois que je vais passer quelques temps chez ma grand-mère!! (et je ne vous ai pas encore dit tout ce qu’elle est capable de faire frire!! 😉)
J’affirme donc que la friture, ça fait maigrir!!

Les recettes de cette assiette de délices ne sont pas indonésiennes mais chinoises, mais la nationalité des plats, hein, mon Wok s’en fiche!!
Il frétille d’allégresse et me rend encore une fois la vie bien belle: un grand wok, dans lequel je fais frire au moins douze nems à la fois (gain de temps phénoménal pour la cuisinière moderne qui veut être aux fourneaux et au petit verre de vin blanc en même temps!;-))
J’ai sorti ces petites merveilles à notre dernier repas de copains profs d’école, et par mes baguettes! c’était bien sympathique!

Ces petites bricoles sont généralement bien appréciées de tous les convives, et quand on prend le coup de main, on peut facilement faire 4 assiettes comme celle-là en moins de deux heures! (j’vous jure que c’est vrai!).

Raviolis chinois au crabe et aux crevettes. (pour une 20taine de raviolis)
– Préparer la farce: hâcher une grosse poignée de crevettes crues décortiquées, 100 grammes de miettes de crabe, quelques brins de ciboulette ciselée, 1 dé de gingembre de 1 cm de long.
– Assaisonner cette farce avec sel/poivre/une lichette de sauce soja.
– Préparer les raviolis en étalant une càc de farce sur des feuilles Won Ton (petites feuilles carrées que l’on trouve dans les épiceries asiatiques au rayon frais).
– Fermer les raviolis en formant une petite bourse, mouiller les bords avec de l’eau pour les coller (je pratique le pliage ultra-rapide dit du « N’importe comment, de toute façon c’est joli » ;-))
– Juste avant de déguster, faire frire dans une huile bien chaude jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés, égoutter sur du sopalin.
– Servir avec une sauce aigre-douce.
Et voilà!


Beignets de crevettes. (pour une 40taine de beignets)
Préparer la pâte à beignets:
– Mélanger 150 de farine de blé, 50g de fécule de pomme de terre, 1 sachet de levure chimique, 1 belle pincée de sel.
– Ajouter 1càs d’huile et 1 oeuf.
– Ajouter progressivement 1 petit verre d’eau, arrêter dès qu’on obtient une pâte homogène, bien épaisse et souple (la pâte doit coller aux crevettes et former un couche épaisse).

-Juste avant de déguster, trempouiller les crevettes crues dans la pâte (ce n’est pas évident car la pâte colle aux doigts!), et faire frire dans l’huile bien chaude.
– Retirer quand les beignets sont bien dorés, et égoutter sur du papier sopalin.
– Servir avec du citron vert et une sauce aigre-douce.

Et voilà!


Nems (ou pâtés impériaux).

Je vous renvoie à ma recette habituelle, ma bonne vieille recette de toujours, celle que je pourrais faire les yeux fermés, celle qui a fait succomber Doudou (ce pauvre Doudou qui n’avais JAMAIS mangé chinois avant de me rencontrer, vous vous rendez compte??? Faut dire qu’il n’avait que 15 ans, le pauvre… ;-)).
Les nems de l’amour, en quelques sortes! 😉

Et voilà!

Une belle petite assiette qui, même si elle ne vous a pas pris si longtemps que ça, va être dévorée en moins de temps qu’il ne vous en a fallu pour la préparer! (malheureusement, c’est souvent comme ça, en cuisine, hein…)

Allez, Audrey, répète après moi: « La friture est mon amie!! Elle n’est pas (forcément) salissante, et ne fait pas (forcément) grossir » 😀
(Non, toujours pas?? Tu préfères venir manger les nems à la maison?? D’ac, ça me va!! ;-))

 

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Nems au poulet

La recette que tous ceux qui viennent manger chez moi attendent depuis des années: mon pêché mignon!

Miam…
Je commence par préparer la farce.

Il suffit de mélanger:
– un paquet de 200g de vermicelles de soja, mis à réhydrater dans de l’eau bouillante (hors du feu !)
– une belle poignée de champignons chinois mis à gonfler dans de l’eau bouillante aussi,
– 1 gros oignon hâché,
– de la ciboulette ciselée,
– 2 escalopes de poulet (cru) hâché.

On peut aussi rajouter une ou deux carottes râpées, des germes de soja frais. L’important est de bien saler et poivrer la farce.
Bien mélanger tous les ingrédients (j’y vais avec les mains, c’est le mieux!).
Et voilà, votre farce est prête !

Roulage de nems!
– Etaler un grand torchon propre sur le plan de travail, et préparer un saladier avec de l’eau bouillante additionnée d’un peu de sucre (pour que les nems soient bien dorés). Je préfère faire mes nems avec des galettes en forme de triangle: je mets un triangle, et un demi-triangle par-dessus (pour que le centre du nem soit plus solide). On trouve plus facilement des grandes galettes rondes, dans ce cas les couper tout simplement en quatre avec des ciseaux.
– Tremper les galettes de riz dans l’eau bouillante (les deux triangles l’un sur l’autre, sans cérémonie), puis les étaler sur le torchon. Si l’eau est bien chaude, quand vous aurez fini d’étaler vos galettes sur la totalité du torchon, celles du début seront déjà prêtes (c’est à dire ramollies pour pouvoir les rouler).
– Déposer alors une belle cuillère à soupe de farce, puis rouler le tout (si certains sont perplexes ici, laissez un commentaire, je ferai une note spéciale sur le roulage de nem!).

Et voilà!

Plus qu’à faire frire dans une huile pas trop chaude (au risque de faire « exploser » ces petites merveilles). J’utilise de l’huile d’arachide, qui tient parfaitement les hautes températures, mais les allergiques peuvent choisir l’huile de tournesol sans problème… Miam, bien chauds, croustillants, avec une feuille de menthe et une petite sauce au Nuoc mam…
NB1: Je fais mes nems au poulet parce que chez mes grand-parents, on ne mange pas de porc, mais les chinois les font plutôt avec du porc. On peut aussi faire des variétés au crabe, à la crevette, ou végétariens…
NB2: ma grand-mère (et maman aussi) faisait cuire un poulet entier au court-bouillon, puis elle dépiautait tout ça pour incorporer à la farce. Inconvénient: très, très long… Avantage: on peu goûter la farce avant de la rouler pour vérifier l’assaisonnement. Ma façon de faire ne permet pas de goûter, mais l’avantage, c’est que la farce s’amalgame, et ne tombe pas en miette dans le bol de sauce!

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