Moules à la plancha sans plancha

Bon, ben je continue avec mon week-end dans le pays basque (Gracianne, tu vas pas vraiment pleurer, dis?).
Encore plus que Saint Jean de Luz, la fille des villes en moi adOOOre Biarritz. J’aime tout à Biarritz, l’architecture, les rues vallonées, les boutiques de fringues, la plage (citadine et pourtant avec ce look de sauvage indomptée). Bref, pour moi, Biarritz c’est:

Il y a une adresse à laquelle on se rend systématiquement quand on va là-bas, qui n’a rien d’original mais qu’on adore, c’est cette bonne vieille brasserie Leffe (pas très folklo, j’avoue…). Elle se situe juste en face de la plage du Rocher de la Vierge, et par un beau soir de juin, quand le soleil se couche, c’est tout simplement l’endroit où je me dis: « Mais purée, qu’est-ce qu’on est des gros veinards!!! »
Malgré le petit côté « attrape-touristes » qui risque de ne pas plaire aux aventuriers (ben oui, elle est tellement évidente, cette brasserie, là…), la cuisine est toujours bonne, les serveurs sympas (même aux heures d’affluence genre au moment du coucher de soleil!), et les prix raisonnables. Moules à la plancha, dorade à l’espagnole, tagliatelles à l’ail et serrano (les fameuses qui m’ont valu le sommeil exaspéré de Doudou!), magret de canard à la plancha… Bref, les valeurs sûres du sud-ouest, plus bien sûr les classiques des cartes de brasserie. Un plus pour les familles: pour le plus grand bonheur de mes filles, les frites qui accompagnent les (vrais) steack hâchés sont faites maison, avec des vraies patates!

Bref… Tout ça pour dire que c’est là-bas que j’ai découvert que j’aimais les moules.
28 ans en pensant bêtement « J’aime pas les moules », tel un Schtroumph grognon (en plus, quand je dis ce mot, « moule », j’ai toujours l’impression que quelqu’un va sortir un truc vaguement grivois, j’aime pas, c’est comme pour ma minette, je dit toujours « J’ai un chat, et j’ai une minette », c’est couillon mais bref).
Et donc! un beau jour, attirée par le en voguissime terme « à la plancha » (qui n’est d’ailleurs pas en voguissime du tout là-bas, juste local), je me dis: « Saperlotte! A moi le grand frisson, je tente les moules! » (et personne ne dit quoi que ce soit de grivois, alors je prends ça pour un signe du destin).
Et là… ahhh, délices des délices, je me régale, et allons-y me voilà réitérant le comportement indigne inhérent au poulet qui tue… Un beau moment dans ma vie de gourmande…
Du coup, les moules deviennent mes copines de Biarritz, et je passe les voir à chaque visite. De retour à la maison après le lundi de l’ascension, je me suis décidée à essayer les moules at home.
« Ben, et tu compte faire des moules à la plancha comment, vu qu’on a pas de plancha? » (le Doudou, terre à terre).
« T’inquiète! » (la Véro, pas du tout aussi confiante qu’elle en a l’air).
Résultat: pour faire des moules, quelle différence entre une plancha et une bonne grosse poële en fonte? Le prix!!
(Enfin, évidemment, j’ai cuisiné pour 2… Pour 8, ça doit quand même changer quelque chose… Faut demander à Audrey, elle en a une, de plancha…)

Recette des moules qui sentent bon le sud et le soleil couchant sur la plage de Biarritz:

– Bien brosser les moules (de Bouchot, 500/600 gr par personne).
– Dans la poële bien chaude, verser les moules égouttées, et les laisser s’ouvrir (très rapide).
– Dans une petite casserole à part, préparer une sauce persillée: faire revenir trois gousses d’ail (ou plus, ou moins selon affinités) dans un beau morceau de beurre et un peu d’huile d’olive, puis ajouter du persil frais (vous pouvez aussi ajouter du poivron en touts petits morceaux). Attention, ne pas laisser l’ail roussir! Poivrer.
– Vider un peu d’eau rendue par les moules (sinon le goût iodé est un peu trop fort).
– Verser le beurre persillé sur les moules, et vite passer à table!
– Ne pas hésiter à se lécher les doigts (et les coquilles, et l’assiette!)

Et voilà! Un petit goût de vacances dans ma cuisine! Et comme on en mange tous les deux, l’odeur d’ail ne dérange personne (cette fois!): on marine gaiement dedans, unis dans le bonheur et dans les effluves du Sud!

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Crevettes au coco

Ce midi, Nico ne rentre pas manger… J’en profite pour me mitonner des petites crevettes, dont il ne raffole pas. J’utilise des crevettes crues congelées, dont j’enlève la tête et les pattes. Je fais d’abord sauter dans mon wok: de la cive, de l’ail écrasé, des feuilles et un morceau de zeste de combava, un demi-bâton de citronnelle, des graines de coriandre, un peu de gingembre râpé . Puis je verse du lait de coco, additionné d’un petit peu d’eau (s’il est de bonne qualité et bien épais). J’attends que le lait fasse un petit bouillon, puis je verse les crevettes. J’assaisonne avec du Nioc Mam , puis quand les crevettes sont cuites (assez vite, sinon elles sont trop caoutchouteuses), je rajoute un peu de lait de coco, du citron vert et des feuilles de coriandre fraîche. Et voilà! c’est prêt! Le tout ne prend que 5mn, et …. hummmmm! Le parfum qui se dégage est fantastique! 

Ingrédients. La base pour cuisiner thaïlandais. De gauche à droite et de haut en bas: de la coriandre fraîche, de la cive (ou ciboule), du combava, aussi appelé citron kafir (on n’utilise que le zeste, très parfumé; il ressemble à un citron vert, mais tout grumeleux). En bas: un bâton de citronnelle (indispensable, et ça peut se congeler), des feuilles de combava (on peut les congeler aussi), du citron vert et enfin le lait de coco (vraiment meilleur quand il est tout frais sorti du fruit, mais bien plus pratique en boîte!) .

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