Poulet à l’ananas – Ôde à toi, mon solide et fidèle Wok

J’adore mon wok.
Bizarrement, depuis que j’ai ouvert ce blog, je l’utilise moins. Il me regarde d’un air curieux, du haut du frigidaire (c’est sa place).
« Non mais qu’est-ce qu’elle va chercher comme ustensiles de cuisine??? C’est quoi tous ces moules mous qu’elle sort de son placard sans fond??? Qu’est-ce qui lui prend tout d’un coup de plus se servir de ses fours que de moi??? Et cet engin, nom d’une paire de baguettes en bois, un laminoir, quel nom barbare!!!« 

Alors quand il voit que je commence à sortir mes bouteilles chinoisantes (huile de sésame, soyo, sauce d’huître…), il est heureux, il sait qu’il va entrer en action.
Et je lui dis: « Tu sais, c’est encore meilleur de te retrouver, Mon Vieux Wok, depuis que je cuisine plein d’autres trucs!! »
Et c’est vrai, je ne lui mens pas pour lui faire plaisir, faire sauter les lamelles de viandes et les légumes, c’est mon petit moment de liberté, celui où il n’y a pas de contrainte, pas de stress, je maîtrise chaque geste, chaque quantité (facile, c’est tout au pif avec Mon Wok).

Poulet à l’ananas confortable comme une vieille paire de charentaises
(celui- là je l’ai appelé comme ça pour l’idée du confort, mais en fait c’est stupide car je me trimballe toujours pieds nus… )

– Faire mariner 3 escalopes de poulet coupées en fines lamelles dans 1 càs d’huile de tournesol, 3 càs de soyo (sauce soja claire), et 1 càs de miel liquide.

– Préparer les légumes et l’ananas: couper un oignon en fines lanières, 1/2 poivron rouge en fines lamelles, laver une belle poignée de pois gourmands et les couper en deux, et couper un demi-ananas en petits quartiers (attention aux « yeux » et au « tronc » de ce fruit, c’est aphtes garantis si vous n’êtes pas scrupuleux).

Allumage du wok!! Faire chauffer une càs d’huile de sésame, et quand elle est bien chaude, plonger les oignons, puis dans l’ordre: les lanières de poivrons, les pois gourmands, le poulet et l’ananas.

– Faire sauter vivement, verser une belle rasade de soyo manis (ou sauce de soja classique avec un peu de sucre en poudre) et un trait de sauce d’huître.

– Préparer un verre d’eau chaude avec 1 càs de Maïzena, et verser dans le wok.

– Laisser épaissir quelques secondes, puis servir bien chaud avec du riz blanc…

Et voilà!!

Petit plus déco, je garde toujours les petites feuilles du fruit, c’est trop joli (c’est aussi un bon moyen de vérifier que le fruit est bien mûr: si les feuilles s’arrachent facilement, il est bon).

Délicieux, parfumé, et en cette période de l’année les ananas sont gorgés de jus et de sucre… c’est mmmmm…
Mis à part la préparation des fruits et légumes, c’est prêt en 2 coups de cuillères à pot (le poulet ne doit pas rester sur le feu plus de dix minutes, c’est vraiment une cuisson express).

« Bon, c’était vraiment bien, encore une fois…
Alors t’arrêtes avec ton laminoire??
T’es bête, qui est-ce qui sera content d’avoir une pâte à raviolis faite maison à faire frire???
Purée, mais… tu parles à ton wok maintenant???
Hein??? …. heu… meuh non, je chante… « Comme un wok, ensemble comme un woook… »

Allez, Doudou, chante avec moi: Comme un wok!!!!
Tous tel un bloooc!!! »

Pfiou, ça c’est de la diversion… j’ai eu chaud… :-I … (qui a dit « mais elle déjante complètement???? »)

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Poulet caribéen pour Saint Nicolas

Vous vous dites sûrement, « Mais que vient faire St Nicolas là-dedans?? » Effectivement, le vieux barbu ne se risquerait sûrement pas à croquer dans ce poulet, et c’est bien dommage pour lui car il est tout bonnement succulent, mais que voulez-vous, un vieillard à la barbe pleine de sauce barbecue n’inspirerait que peu de confiance aux ‘tites nenfants attendant leurs cadeaux…

Et bien il vient faire que Doudou n’est qu’un surnom, bien sûr (eh oui!!), dont j’affuble l’homme de ma vie, mais que son VRAI prénom est Nicolas, et qu’en plus il adore les barbecues, donc: TA TA!!: barbecue de pré-Noël, pour la Saint Nicolas!!

Oui, je sais, hors saison, hors sujet, presque pathétique au milieu des superbes foie gras, saumons, cèpes, pavés de boeuf et autres autruches de rigueur, mais c’est moi qui dis d’abord!!!…

C’est marrant parce que quand je vivais aux Antilles, je trouvais que Noël au soleil, c’était vraiment nul…
P’t’être parce que j’avais 15 ans (je trouvais tout nul, surtout tout ce qui avait plus de 18 ans…), p’t’être parce que j’y étais, au soleil…
En tout cas, le givre, la buée qui sort de la bouche, les petits matins froids dans l’obscurité, le chemin de l’école à pied à me les peler sous mes deux cols roulés, trois pulls,bonnets, écharpes et tout le toutim, tout ça, ça me manquait drôlement…
Et puis faut dire que la dinde aux marrons par 28°, c’est pas des plus faciles à digérer…

Et voilà, maintenant, j’y suis, dans le froid de l’hiver (oui, OK, fait pas si froid…), et je n’ai envie que d’une chose: filer au soleil!

Alors du coup, on fait ce qu’on peut pour inviter le soleil chez soi!!

Marinade jerk (tiré d’un petit bijou que j’adore: La route des Caraïbes, par Virginia Burke, photo en fin de post)
Mélanger dans un saladier:
– 6 oignons blancs
– 1 à 3 piments (selon votre résistance au feu!)
– 1 càc de thym frais effeuillé
– 1 càs de 4 épices
– 2 càc de cannelle
– 1 càc de muscade
– 1 càc de cassonade
– 60 ml de vinaigre de canne (j’ai mis du vinaigre de malt)
– 1 càs d’huile
– sel, poivre

Version jerk barbecue – (la recette du livre en tout cas)
Sauce jerk à laquelle on rajoute:
– 300ml  de ketchup
– 2 càs de miel
– 2 càc de mélasse ou de pâte de tramarin
– 2 càs de suce Worcestershire
– 1 càc de moutarde forte
– le jus d’un citron vert

Moi, j’ai remplacé tout ça par de la Brown Sauce HP Fruity , qu’on trouve assez facilement il me semble (grandes surfaces rayons produits du monde, Monop).

– Hop! Une bonne rasade dans la marinade jerk, et on laisse le poulet patouiller là-dedans pendant quelques heures (penser à bien entailler la viande pour que les saveurs pénètrent bien).

– Faire griller sur le barbec’, en badigeonnant régulièrement de Fruity Sauce, et servir avec du riz au coco et un succulentissime gratin de christophine au crabe (recette demain).
– Petite touche qui tue: un peu de achards de coco et une touche de chutney à la mangue… Oh my God, bonheur….

Et voilà!!

Aaaaahhh…
 » Elle est pas plus jolie, ma femme, quand elle arrête de râler à cause de la grisouille??
Quoi, dis tout de suite que je fais tout le temps la tronche???!!!
MAis non, je dis juste que…
Ouais, ben dis rien… Ronge ton poulet…
D’accord. »
On peut pas dire que ce soit un mec compliqué…

Bon, moi j’ai pas fait un vrai barbecue, j’ai juste sorti mon grill adaptable sur le gros feu de ma gazinière.
Franchement, on perd pas grand chose au goût, et z’avez vu les belles marques « comme au restaurant« ? (citation que les mois de 29 ans ne comprendront pas, sûrement, purée, j’me fais vieille…)

C’est sûr, c’est dégueu, on en met partout, mais au moins, pas de fumée de charbon, (donc écolo), pas de peau bien grillée à la flamme (donc pas de cancer), et pas de Doudou qui sent la saucisse boucanée (donc il peut boire sa binouze sans bouger le petit doigt).
Je me venge après: c’est lui qui nettoie la gazinière!! Bonne fête Doudou!!! 😉

Au fait, z’avez signé le pact écolo de mon nouveau héros??? Allez-y vite… C’est là…
http://www.pacte-ecologique-2007.org/nicolas-hulot/pages/01_je_signe/01_01_jesigne.php?provenance=defipourlaterre-emailing-1

Le fameux bouquin, un trésor plein de photos superbes, de petites histoires sur l’origine des ingrédients, des plats, et bourré de recettes… hmmm. Il te plairait bien, celui-là, Dorian

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Poulet tonkatsu, parce que j’ai envie de japonais!!!! Et quand j’ai envie…

J’ai envie DE japonais.
… et pas d’UN Japonais, hein, je suis une femme mariée!
Dans l’idéal, je me serais goinfrée de suhis et de makis, mais mon poissonnier n’avait que deux vieilles darnes de saumon en stock et pas la moindre petite longe de thon en vue. Nom d’un p’tit moussaillon!!!

J’ai donc fourragé dans mon petit stock « from Japan », et j’ai quand même trouvé mon bonheur! Ce que j’adore dans les repas japonais, ce sont les tas de petits plats où on a un grand choix de saveurs et surtout de textures… Alors ce n’est pas encore le top niveau présentation épurée (hahaha ^^), mais j’ai mis ma cuisine sans dessus-dessous pour me préparer ce petit repas aux saveurs nippones.

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Wok de poulet au basilic thaï

J’aurais pas dû sortir de chez moi samedi… Ou alors j’aurais peut-être du laisser ma carte bleue (et mon chèquier, et ma monnaie) à la maison…

Comment expliquer à mon banquier, maintenant, que:
1) j’avais AB-SO-LU-MENT besoin d’une floppée de moules à gâteaux en fibres de verre et silicone? (ou alors, lui dire que j’ai été prise en otage par Audrey??? J’sais pas s’il me croirait…)
2) il est tout simplement IM-PO-SSI-BLE d’acheter une paire de bottes pour l’hiver à ma Louloute n°1 sans que Louloute n°2 ne me fasse le sketch des yeux mouillés, genre « Mais alors, tu l’aimes plus que moi?? », et que donc, très vite, la note chez le vendeur de chaussures a très vite été multipliée par deux?
3) quand on voit LA jupe de ses rêves, mode hiver MAIS avec les froufrous qu’on aime, et qu’en plus on l’essaye et ELLE NOUS VA!!! (ce qui est un vrai miracle vu que c’est la première jupe du premier magasin qu’on vient de croiser), et bien on est FORCEE de se l’offrir??
4) voyant les yeux de mes Louloutes luire comme des perles sous la lune devant ma magnifique jupe, je n’ai pu faire autrement que d’aller dévaliser les rayons « moins de 10 ans » riches en fanfreluches parmes, fuschia, vert amande, rose bonbon, jupettes et autres blouses fleuries??

J’ai perdu pied.
Ca arrive à tout le monde!
J’ai donc prévu un cycle « patates » à venir sur ce blog (bouillies, sautées, en purée, frites, mais sans sauce, sans beurre, sans viande, … bref sans tout!!), en attendant que mon banquier me parle à nouveau sans froncer les sourcils (je suis maîtresse, c’est moi la pro’ du fronçage de sourcils… j’aime pas qu’on me le fasse…).
Mais heureusement, j’avais plein de recettes en retard!! (à moins que vous n’ayez besoin de recettes de patates bouillies?? Si oui, n’hésitez pas à les demander en commentaires! ;-)).

Wok de poulet au basilic thaï et pois gourmands pour mère de famille fauchée
(recette pour 4)

Préparer tous les ingrédients à l’avance: cuisson au wok très rapide!
– Emincer un oignon finement.
– Couper trois (ou 4) escalopes de poulet en fines lamelles.
– Laver deux grosses poignées de germes de soja fraîches, et les faire blanchir 10 secondes dans une casserole d’eau bouillante. Les passer sous l’eau froide afin de stopper la cuisson. (si vous utilisez des germes en boîte ou en bocal, les blanchir n’est pas utile, égouttez-les simplement).
– Laver les pois gourmands, les couper en 2 dans le sens de la longueur,  en biseau. Comme les germes de soja, les faire blanchir quelques secondes puis les rincer à l’eau froide (ils resteront bien croquants, et garderont leur couleur verte bien vive).
– Laver quelques feuilles de chou chine sucré (aussi appelé pak choy ou brède, je le présente dans cette recette), et les couper en morceaux assez gros (feuilles et tiges).
-Préparer les ingrédients nécessaires pour la sauce: 1 càs de maïzena, de la sauce d’huître (environ 2 càs), de la sauce soja claire (environ 3 càs), de l’huile de sésame (1 càs), 1 tasse de bouillon de volaille chaud(l’idéal est un bouillon cube chinois genre « Pho », mais un bouillon de volaille classique peut faire l’affaire).
– Ciseler deux belles branches de basilic thaï (garder quelques feuilles attachées pour la présentation), préparer du poivre du sichuan (1/2 càc à broyer au pilon).

Attention, ça chauffe!!
– Sur une flamme très forte, faire chauffer l’huile de sésame dans un wok.
– Y faire revenir les oignons émincés.
– Ajouter le poulet, faire sauter tout en mélangeant.
– Ajouter les pois gourmands, le chou chine et les germes de soja, laisser revenir une trentaine de secondes.
– Assaisonner avec la sauce d’huître, la sauce soja.
– Diluer la maïzena dans le bouillon bien chaud, puis verser le tout dans le wok. Ajouter le basilic émincé, et le poivre du Sichuan.
– Laisser la sauce épaissir, et servir de suite! (la viande est tout juste cuite, très tendre).
– Servir avec des nouilles chinoises mises à cuire dans de l’eau bouillante ôtée du feu, puis sautées rapidement dans un peu d’huile de sésame, et assaisonnées de sauce soja et 2 càs de bouillon « Pho ».

Et voilà!

Avec cette recette, vous pouvez bien sûr jouer avec différents légumes: petits épis de maïs, fleurettes de brocolis, julienne de carottes…
La saveur du basilic thaï est fantastique, elle a ce petit goût d’anis bien frais qui relève agréablement le plat, sans être trop forte. J’ai mis du temps à l’apprécier, (un peu comme la coriandre fraîche), mais maintenant je suis fAAAn!!
Tiens, là tout de suite, pendant que je mange mes patates bouillies, j’en sens presque la délicate saveur sur ma langue!! 😉

PS: pas trop de temps pour les lectures de blog en ce moment… vais essayer de rattraper mon retard ce week-end…

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Poulet au coco à la mode de chez moi…

Attention, saveurs d’enfance…
Le poulet au coco qui fait faire « Hmmmm »…
Celui que mes cousins et moi on se disputait à quatre heures, quand il y avait des restes… Eux se battaient pour la dernière cuisse, moi je préférais le blanc… On trouvait toujours que mémé ne faisait pas assez de sauce, et on se la chipait de cuillère à cuillère, la tête dans la cocotte…
« 
Mais toi tu prends toujours toute la sauce!!
Et toi t’as pris plus de riz! Alors donne ta sauce!!
Mais-euh!!! rends-la moi j’vais le dire à mémé-euh!! »

Et mémé, qui à cette heure-là faisait sa prière, qui rappliquait une claquette à la main en disant:
« Tchi!! mais ils sont terrrrribles ces gosses là!! Eh!! Y en assez pourrr tout le monde! Ca suffit les colèrres! »
Elle commençait à parler en javanais, et là on savait qu’il fallait arrêter de faire les guignols…
Et on se séparait, en louchant vers les assiettes des deux autres pour voir qui, finalement, avait le plus de sauce… On se regardait une dernière fois d’un regard meurtrier, puis on plongeait dans nos assiettes, avec les doigts quand nos mères n’étaient pas là.

Inspiré de ceux de ma mémé, revisité à la française (= avec beaucoup de sauce!! comme ça y a pas de bagarre…)
Rien que pour vous, et aussi pour une certaine « Marie vanille » qui m’avait demandé la recette en commentaire.
« Comment, mais je n’ai jamais mis en ligne ma recette du poulet coco???? »
Ben non, alors voilà!

Poulet coco que j’ai tellement fait que ma cocotte sait presque le faire toute seule!!
Pour 4 à 6 personnes

Dans l’idéal, le meilleur pour faire cette recette est de faire son lait soi-même… Mais bon, une boîte, c’est parfait ! 🙂

Un beau poulet coupés en morceaux – 400ml  de lait de coco – une belle cuillère à soupe de curry (ou plus si affinités) – 1 cuillère à soupe de graines de coriandre écrasées au pilon – 1 bâton de citronnelle écrasé – 2 feuilles de combava – 1 gros oignon émincé – sel, poivre

– Dans une cocotte, faire dorer les morceaux de poulet dans un filet d’huile.
– Quand les morceaux sont dorés, ajouter l’oigon émincé. Mélanger et laisser les oignons dorer à leur tour.
– Saupoudrer de sel, poivre, ajouter les graines de coriandre écrasées, le curry (la quantité de curry dépend du goût de chacun… ma grand-mère en met moins que moi).
– Glisser le bâton de citronnelle et les deux feuilles de combava déchirées, puis verser le lait de coco.
– Ajouter un peu d’eau (environ l’équivalent du contenu de la boîte, comme ça on récupère la crème de coco qui est restée un peu dans la boîte), jusqu’à ce que le poulet trempe bien dans sa sauce.
– Couvrir et laisser mijoter jusqu’à cuisson complète des morceaux (minimum une demi-heure, pour laisser le temps au saveurs de se développer).
– Si vous souhaitez une sauce plus onctueuse, délayer un peu de fécule de maïs dans un verre de sauce, puis verser dans la cocotte.
– Si besoin, rectifier l’assaisonnement (le lait de coco nécessite pas mal de sel).

Et voilà!
Miaaam, une recette tellement simple, et tellement savoureuse…
Encore meilleure le lendemain, comme tous les plats en sauce… Plat idéal donc pour régaler ses invités sans trop se fatiguer !

Louloute n°2, du haut de ses quatre ans, est déjà entraînée à reconnaître les odeurs qui s’échappent de la cocotte…
« 
On manze du poulet au coco? Miaaam…. »
J’entretiens la tradition, je leur sers avec du riz chaud, plein de sauce, et la bouteille de Maggi pas loin…

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Un curry/Un Bolly #3 – Curry de poulet à la mode Parsi de Mumbai

« Bole Chudiyan, Bole Kangana! Haay Main Ho Gayi Teri Saajnaaaaaa!!!!!… »
Ca sent la cardamone, le garam masala; les jupes virevoltent, les bindis brillent… « Hay! Hay! Hay! » On se croirait dans un Bollywood pure tradition…
Pas du tout, vous êtes dans mon salon, les Louloutes chantent, Véro se dandine une poêle à la main, et le Doudou lève les yeux au ciel en soupirant, homme désespérément seul au milieu de toutes ces filles aux yeux qui brillent… Namaste!!

C’était déjà une tradition à la maison…
Ca en sera désormais une sur Cuisine Métisse: Un curry, un Bolly!
Après le curry vert de New York Masala, après le curry rouge de Devdas, voici le curry Parsi de Swades!

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Bounia de l’Île des Pins

Bougna_poulet___cocotte

… Enfin, presque de l’île des Pins…
Le bounia est une spécialité Mélanésienne, à base de légumes du pays (ignames, maniocs, patates douces, bananes, taros), auquels on ajoute dans l’idéal une belle langouste (:-P), ou un poulet, du poisson…
Ce plat est préparé dans un paquet fait de feuilles de bananiers (encore elles), et est cuit à l’étouffée dans un four creusé dans le sol, tapissé de pierres brûlantes.

Ce plat prend un grand temps de préparation (c’est pour ça que si on veut déguster un bon bounia dans un gîte, il faut réserver à l’avance, surtout pour un bounia de langoustes!!! car elles sont pêchées à la demande…).

C’est pourquoi la recette que je vous livre aujourd’hui ne nécessite pas de creuser un énorme trou dans son jardin, ni de dépouiller les arbres de son jardin de toutes leurs branches pour en couvrir le feu… (je pense à vous, sympa, non??)

Recette du fantastique Bounia Marmite, qui est presqu’aussi bon que si on le dégustait au bord de l’eau sous les palmiers…

Pour 4/6 personnes, il vous faut: 2 belles feuilles de bananier, 1 bel igname,1 beau manioc, 1 ou 2 taros, 1 ou 2 patates douces, 2 belles bananes plantains mûres (attention, pas vertes), 1 poulet coupé en morceaux, 1 ou 2 boîtes de lait de coco (les courageux feront leur lait eux-mêmes!), du sel, du poivre,  quelques oignons verts, de la poudre de curry,une tige de citronnelle (ces deux derniers ingrédients sont des rajouts de votre serviteuse).
L_gumes_du_bounia

De gauche à droite: des feuilles de bananier, 1 manioc, 2 patates douces, 1 taro, 1 banane plantain mûre, 1 noix de coco pour le lait… (je vous épargne la photo de la boîte de lait si vous choisissez cette option…;-))

Oui, bien remarqué, je n’ai pas mis d’ignames car il n’y en avait pas…

Tous ces légumes sont à éplucher (prenez un couteau bien costaud, pas un économe de ménagère, car le manioc a le caractère bien trempé des gens des îles… y s’laisse pas faire comme ça!), et à couper en rondelles pas trop fines.

Allons-y à présent pour une recette super fastoche:Bougna_poulet___pr_paration_1
1- Tapisser une cocotte allant au four des feuilles de bananier, en prenant soin de laisser les feuilles bien déborder tout autour pour pouvoir les replier et fermer le bounia.
2- Déposer au fond les légumes les plus durs: manioc, taro, igname, patate douce (dans cet ordre).
3- Déposer les morceaux de poulet, recouverts des rondelles de bananes, de quelques oignons verts, et de la tige de citronnelle.
4- Assaisonner le lait de coco (sel, poivre, curry… ne pas hésiter sur le sel, le lait de coco est fade sinon), puis le verser sur le poulet.
5- Refermer le bounia.
6- Enfourner dans le four préchauffé à 180° et laisser cuire une petite heure.
7- Si besoin au cours de la cuisson, baisser la température (si le lait de coco qui a un peu suinté commence à brûler).

Et voilà!
Bougna_poulet___pr_paration_2 Bougna_poulet___pr_paration_3

Les odeurs qui s’échappent du bounia lorsqu’on l’ouvre sont tout simplement divines…
Le mieux est de servir tel quel, en posant la marmite sur la table, mais on peut évidemment faire une jolie présentation à l’assiette, en découpant délicatement des morceaux de feuilles de bananier pour en tapisser les assiettes.

Bougna_poulet___cocotte_2 ou Bougna_poulet___assiette_2 ?
Grâce à la cuisson à l’étouffée dans les feuilles de bananier, tout ça est merveilleusement onctueux, parfumé et moëlleux…
J’ai servi accompagné de frites de manioc (quelques rondelles gardées de côté, passées 1 minutes à l’eau bouillante, puis frites et bien salées…. Maman, qu’est-ce que c’est bon!!)
Cela donne donc: des légumes doux, imbibés de lait de coco, fondants, des bananes subtilement sucrées, un poulet tendre à souhait, et des frites de manioc croustillantes et bien salées…

6456371LE BONHEUR…. Les îles qui viennent à vous!!
On dit merci qui??
En plus, on trouve de plus en plus facilement tous ces ingrédients en hypermarchés… A part peut-être les feuilles de bananiers… Je pense que cette recette peut se réaliser sans, directement dans la cocotte… Le parfum et la saveur seront légèrement différents, et il faudra bien surveiller la cuisson afin que le lait de coco ne brûle pas, mais le régal sera tout de même au rendez-vous!

Pour celles et ceux qui veulent voir un vrai bounia sortir du four (;-), faites un tour sur mon blog du Caillou.
PS: Celat, si ton Doudou rêve du pays, emmène le faire un tour, et faites comme chez vous!

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