Thiep bou dien pour tout le monde !!!!

Ouh, mais c’est que c’est un peu poussièreux par ici…

Pas de musique, pas d’odeurs alléchantes ?? Allons, allons, un peu de couleur et de saveurs pour remettre tout ça en ordre !

Faisons chanter les casseroles, résonner les mortiers, crisser les couteaux affutés ! Ecoutons glouglouter la sauce dans la cocotte, grogner les ventres affamés, tinter les cuillères qui s’entrechoquent !
Nom d’un boubou en batik, le numéro 6 d’Esprit Métis (en stencil) sort ce week-end ! Il nous emmène vers le Sénégal et son hospitalité légendaire.. ça va nous faire du bien, au milieu de toute cette pluie et de tout ce brouillard … et MY GOSH !!! il va déchirer, et ce sera la moindre des choses car ça a été un boulot de tous les diables, je vous le dis !

Pour les Bordelais, rendez-vous à la Victoire toute la journée de samedi… ou alors sur le site, où vous trouverez les noms des partenaires où l’obtenir, sur Bordeaux ou Toulouse.  Pour les autres, et je pense aux Parisiens qui m’ont envoyé pas mal de mails pour la sortie du 5 sur le Japon… ben on peut s’arranger ! 🙂

Pour fêter cela, et remercier comme il se doit l’équipe fantastique qui bosse sur ce projet, j’ai sorti le gros plat collectif, et c’est parti pour un Thiep Bou Dien* et bien plus encore !

(*pour ceux qui suivent, oui, je ne suis partie en vacances au Sénégal que pour ce numéro, en gros je me suis sacrifiée pour ce projet qui me tient à coeur, pour pouvoir fournir une recette authentique… 😉)

Le Thiep Bou Dien* de N’deye, dont je ne suis toujours pas remise !
Le Thiep de N’deye, le Magnifique, le Somptueux, le Délicieux…

Pour 6 personnes
* littéralement, en wolof, thiep bou dien signifie « riz au poisson »

600g de poisson (là bas du thioff ou mieux: de la carpe rouge ! mais ici 3 beaux merlus font l’affaire)  – 500g de riz cassé  deux fois – légumes à volonté : carottes, navets, patates douces, manioc, gombos, aubergine, aubergines d’Afrique, 1 piment antillais, ¼ de chou vert encore attaché – 2 bouillons cubes  – 1 boîte de concentré de tomate – 1 poisson séché (que l’on peut trouver dans les épiceries africaines)- A morceau de yet (poulpe séché : oui, je sais, ça ne se trouve pas partout !!! 🙂 Au pire, faites comme moi, n’en mettez pas…)

Pour la farce du poisson: 3 gousses d’ail, 1 cuillère à café de grains de poivre noirs, 2 piments séchés, 2 bouillons cube, 1 oignon coupé en petits morceaux.


– Mettre tous les ingrédents de la farce pour le poisson dans un mortier, et piler.
– Couper les poissons en gros tronçons, puis avec un couteau fin, faire des trous dans la chair, près de l’arête (comme un tunnel). Farcir ce trou avec la préparation aux oignons.
– Dans une grosse marmite, faire frire le poisson farci dans suffisamment d’huile, puis quand il est bien doré, le retirer et réserver. Oter les restes de peau de poisson, mais ne pas laver la cocotte.
– Dans la même cocotte, ajouter 2 cuillèdes à soupe d’huile, et y faire revenir l’oignon.
– Diluer  les 2 bouillons cubes restants et le concentré de tomate dans un litre d’eau tiède, puis verser dans la cocotte.
– Saler, sucrer légèrement, mettre à cuire les légumes et le poisson séché dans ce bouillon à la tomate.
– Laisser mijoter à couvert environ ½ heure.

– Pendant ce temps, bien nettoyer le riz, jusqu’à ce que l’eau de rinçage soit claire. Le mettre à cuire à la vapeur 15 mn.
– Lorsque les légumes sont presque cuits, rajouter le poisson en tronçons et poursuivre la cuisson 10 minutes.
– A la fin de la cuisson, ôter le merlu, le poisson séché et les légumes et réserver, au chaud si possible. Arroser les légumes d’une ou deux louches de bouillon.
– Bien filtrer le reste de bouillon dans la cocotte, puis y mettre le riz à cuire, à petit feu, pendant environ 20 minutes.
– Lorsque le riz a absorbé tout le bouillon, éteindre le feu et servir !

Pour faire comme là-bas, disposez tout dans un plat unique: le riz, les légumes et le poisson par-dessus.
Déguster tous ensemble, à l’aide d’une cuillère à soupe.

Manger ensemble, réunis autour d’un seul plat.
C’est une expérience que nous devrions tenter plus souvent. Partager, pas de « MON assiette, MON pain, MA viande »…
Se respecter, même si l’autre n’est pas parfait, s’il a des défauts qui parfois nous insupportent !

Essayer de tout notre coeur de ne pas être volontairement insultant, blessant, irrespectueux…
Vous êtes en train de vous dire « Ouais, elle part en Afrique 10 jours et elle revient illuminée…  » Peut-être, en effet, mais franchement, quand
des enfants meurent de faim au Mali, au Niger, au Soudan, que tant d’autres au Sénégal font la quête dans la rue pour un bout de pain ou un sou, et n’iront jamais à l’école, la moindre des choses que nous puissions faire ici, où nous ne manquons de rien, est de nous comporter de façon décente.

Si la blogosphère culinaire est souvent synonyme d’échange et de convivialité, je me dis quand même que parfois il y a certaines choses qui ne tournent vraiment pas rond !
Rendons-nous compte !! Nous postons des recettes sur internet ! Nous cuisinons, nous mangeons à notre faim, souvent trop ! Ce serait vraiment obscène de se voler dans les plumes pour savoir lequel d’entre nous le fait le mieux…

L’oeuvre originale : le thiep de N’deye… Béatitude… Djeredief encore, N’deye !

À propos de Véro

Maman, maîtresse et cuisinière. Ce blog suit mes aventures culinaires depuis 2006. Bordeaux, Java, Nouméa, tout ça dans ma cuisine ! Cuisine du monde, cuisine de grand-mère, cuisine du coeur... Bienvenue !
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Une réponse à Thiep bou dien pour tout le monde !!!!

  1. Berteloot jean georges dit :

    Bravo pour avoit bien refletee l’aspect traditionnelle de la Terranga Senegalaise par le plat traditionnelle et nationale « Le Thiep bou dien »Merci d’un metis.

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