Lever les filets de poisson – petite méthode pour les nuls

 

Bon, y a peut-être des gens blasés qui passeront par-là et qui penseront : « Peuh, lever les filets, un jeu d’enfants, nul ce post ». Ou peut-être que certains se diront « Mais elle se prend pour Patrick ou quoi ?? » Bah non je me prends pas pour Patrick, quoi que je me suis toujours dit que si j’étais un personnage de Tintin, je serais forcément le capitaine Haddock, avec son caractère de cochon (ou d’éléphant de mer… ce fameux pinnipède… paraît que c’est très irritable, comme bestiole). Anyway…

Tout ça pour expliquer qu’il n’y pas si longtemps, je ne mangeais un poisson que si quelqu’un avait fait le boulot avant moi, vous les voyez ces petits filets déjà tout prêts dans leur barquette entourée de cellophane ? Du coup je loupais des merveilles croisées sur les étals des marchés.

Alors si comme moi il n’y a pas longtemps, vous vous demandez comment passer de …

ça :

à ça :

…suivez ce petit pas à pas en photos ! Je partage le savoir, que voulez-vous, c’est ma vocation… 🙂


Spéciale dédicace pour mon Doudou : il est pour toi, ce post, mon amour !!
En fait c’est vrai que c’est un jeu d’enfant… (et merci aux deux maigres qui se sont gentiment prêtés au jeu…)

1) Travailler sur un poisson bien vidé et bien écaillé, et avec un couteau bien aiguisé ! (bon… juste au cas où vous auriez le niveau culinaire de mon Doudou : pour écailler un poisson il suffit de passer la lame de couteau dans le sens inverse des écailles. Et pas au dessus de l’évier, sous peine de le boucher ! Conseil qui sent le vécu, non ?? :-))

2) Débarasser le poisson de ses petites nageoires placées sur le dos et à côté des ouïes.

3) Inciser la chair tout autour des ouïes.

Bon, là, j’ai fait un peu de gaspillage… Il faut plus incurver le tracé, et mieux suivre l’ouïe. Quel gâchis… 🙂

4) Glisser la lame du couteau dans cette incision, et la poser le long de l’arête pour commencer le « levage de filet ».

(j’espère que vous appréciez à sa juste valeur ce reportage photo, car je me suis joué la vie à prendre en photo d’une main, tout en tenant le poisson de l’autre et en bloquant le couteau contre mon ventre… Glamour, as usual…)

5) Une fois que la lame repose bien sur la grosse arête centrale, la faire glisser jusqu’au bout, zlouk, en prenant bien soin de rester appuyé sur l’arête pour éviter de laisser trop de chair.


6) Finir de séparer le filet en coupant la partie rattachée au ventre de la bête. Ôter la petite peau du ventre qui pendouille et qui n’est pas bonne, visqueuse et souvent amère.


7) Recommencer l’opération avec l’autre côté du poisson. Le deuxième filet est un peu plus difficile à enlever que le premier puisqu’il n’y a plus de « matière » qui permette une bonne prise en main, mais ça le fait quand même…

8) Retirer si besoin les quelques arêtes qui peuvent être restées dans les filets, à l’aide d’une pince à épiler, surtout s’il s’agit d’une barbue mouahahaha !!! (bon, OK, elle était facile, et les calembours Patrick les fait mieux que moi…)

9) Prendre en photo votre oeuvre, et rayer ça de votre liste de  » Choses à apprendre à faire, un jour dans ma vie« … 🙂


Pas si difficile, et quelle satisfaction de dire « Et attention, c’est moi qui ai levé les filets, hein ! » Bon, bien entendu ce genre de phrases ne reçoit toute la considération qu’elles méritent qu’avec un public limité et initié… mais au fond de ton coeur, lecteur ou lectrice, tu sauras, et tu seras fier(e) ! 🙂

Bon, mais c’est pas tout… Qu’est-ce qu’on va en faire, de ces jolis filets maintenant ??

 

À propos de Véro

Maman, maîtresse et cuisinière. Ce blog suit mes aventures culinaires depuis 2006. Bordeaux, Java, Nouméa, tout ça dans ma cuisine ! Cuisine du monde, cuisine de grand-mère, cuisine du coeur... Bienvenue !
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Une réponse à Lever les filets de poisson – petite méthode pour les nuls

  1. jipécabrolier dit :

    Bonjour, merci pour cette confirmation de l’expression : lever les filets.
    Un tuyau toutefois pour éviter de « gaspiller » de la chair de la tête : soulever les ouies profondément et couper au plus près de crâne. Si, si…j’ai observé les poissonniers. C’est comme cela qu’ils font.
    Cordialement.

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